Les travaux d'Eliphas Lévi sur la science des anciens mages forment un cours complet divisé en trois parties : la première partie contient le Dogme et le Rituel de la Haute Magie ; la seconde, l'Histoire de la magie ; la troisième, la Clef des Grands Mystères.
Chacune de ces parties, étudiée séparément, donne un enseignement complet et semble contenir toute la science ; mais, pour avoir une intelligence pleine et entière de l'une, il sera indispensable d'étudier avec soin les deux autres.
En 1861, Eliphas Lévi, de son vrai nom Alphonse-Louis Constant, publie un complément à son Dogme et Rituel de la Haute Magie. Il s'agit d'un court texte ésotérique qui aurait été retrouvé par Eliphas Lévi sur les indications du fantôme d'Apollonius de Tyane. Ce court texte ésotérique intitulé « le Nuctemeron » dresse une liste de correspondances entre les nombres, de 1 à 12, les mois de l'année, les heures, et les œuvres magiques. Il n'apporte pas d'explications mais c'est Eliphas Lévi qui nous les donne.
Nous n'avons aucune certitude quant à l'origine présumée du texte nommé Nuctemeron. Il est intéressant de constater qu'une tradition veut que ce soit également Apollonius de Tyane qui ait découvert la Table d'Emeraude d'Hermès Trismégiste. On pourrait dès lors faire des liens appropriés entre les deux textes.
Ce Nuctemeron, prit pour ce qu'il est, et en dehors des remarques et explications d'Eliphas Lévi, ne semble pas d'un grand enseignement ni d'un grand intérêt. Cette mise en relation entre chiffres et état de la nature sert avant tout la symbolique ésotérique. Tout au plus pouvons nous apprécier les allégories qui prennent vie dans ce délicieux poème dédié aux œuvres magiques.
Chacune de ces parties, étudiée séparément, donne un enseignement complet et semble contenir toute la science ; mais, pour avoir une intelligence pleine et entière de l'une, il sera indispensable d'étudier avec soin les deux autres.
En 1861, Eliphas Lévi, de son vrai nom Alphonse-Louis Constant, publie un complément à son Dogme et Rituel de la Haute Magie. Il s'agit d'un court texte ésotérique qui aurait été retrouvé par Eliphas Lévi sur les indications du fantôme d'Apollonius de Tyane. Ce court texte ésotérique intitulé « le Nuctemeron » dresse une liste de correspondances entre les nombres, de 1 à 12, les mois de l'année, les heures, et les œuvres magiques. Il n'apporte pas d'explications mais c'est Eliphas Lévi qui nous les donne.
Nous n'avons aucune certitude quant à l'origine présumée du texte nommé Nuctemeron. Il est intéressant de constater qu'une tradition veut que ce soit également Apollonius de Tyane qui ait découvert la Table d'Emeraude d'Hermès Trismégiste. On pourrait dès lors faire des liens appropriés entre les deux textes.
Ce Nuctemeron, prit pour ce qu'il est, et en dehors des remarques et explications d'Eliphas Lévi, ne semble pas d'un grand enseignement ni d'un grand intérêt. Cette mise en relation entre chiffres et état de la nature sert avant tout la symbolique ésotérique. Tout au plus pouvons nous apprécier les allégories qui prennent vie dans ce délicieux poème dédié aux œuvres magiques.
Qui était Apollonius de Tyane ?
Né un ou deux ans avant le début de l'ère chrétienne, Apollonius de Tyane est l'un des grands tenants de la doctrine pythagoricienne. Il était grec et son véritable nom était Apollonios. Il passa beaucoup de temps à rétablir les rites de diverses divinités dans les temples. Il aurait fréquenté, en Éthiopie notamment, ceux que l'on a appelé les « gymnosophistes ». Il s'agissait de philosophes magiciens qui se promenaient nus et prétendaient ne craindre ni la douleur, ni la mort. Ils avaient abandonné tous biens matériels et pratiquaient des mortifications.
Apollonius était végétarien et menait une vie ascétique. C'était un prédicateur et thaumaturge. On prétend qu'il aurait fait des miracles et certains le comparent à Jésus-Christ car il avait des disciples. Parmi ses disciples, on peut citer Musonius et Demetrius à Rome. Sa parole est souvent opposée à celle de Jésus et il n'est pas exagéré de dire que deux religions s'affrontaient à travers leurs personnalités. Pendant des années il fut impossible de départager les mérites de Jésus de Nazareth de ceux d'Apollonius de Tyane ; tant les miracles furent nombreux de part et d'autres. Et à l'époque, les foules étaient avides de démonstrations et jugeaient souvent la qualité de leurs enseignements à la lumière de leurs prodiges respectifs.
Il entreprend de longs voyages qui le menèrent à Antioche, en Syrie, puis à Ninive et à Babylone, et jusqu'en Inde. C'est là qu'Apollonius de Tyane se familiarise avec les pratiques hindoues auprès des brahmanes. Puis il revient en Europe et continue ses voyages dans les grandes villes et auprès des plus grands rois. L'empereur Néron l'aurait banni de Rome pour cause de magie après qu'il ait ressuscité une jeune fille. On prétend également qu'il aurait été capable de bilocation ou d'ubiquité.
Il n'a pas écrit d'œuvre philosophique à l'exemple de Platon ou d'Aristote. Il n'a pas non plus formé de secte et formera aucun successeur pour poursuivre sa tâche de prédication. Il meurt à Éphèse en 97 sous le règne de Nerva. C'est seulement deux siècles après sa mort qu'on s'intéressa de nouveau à lui quand Philostrate l'Athénien écrivit sa biographie intitulée La Vie d'Apollonios de Tyane.
Apollonius était végétarien et menait une vie ascétique. C'était un prédicateur et thaumaturge. On prétend qu'il aurait fait des miracles et certains le comparent à Jésus-Christ car il avait des disciples. Parmi ses disciples, on peut citer Musonius et Demetrius à Rome. Sa parole est souvent opposée à celle de Jésus et il n'est pas exagéré de dire que deux religions s'affrontaient à travers leurs personnalités. Pendant des années il fut impossible de départager les mérites de Jésus de Nazareth de ceux d'Apollonius de Tyane ; tant les miracles furent nombreux de part et d'autres. Et à l'époque, les foules étaient avides de démonstrations et jugeaient souvent la qualité de leurs enseignements à la lumière de leurs prodiges respectifs.
Il entreprend de longs voyages qui le menèrent à Antioche, en Syrie, puis à Ninive et à Babylone, et jusqu'en Inde. C'est là qu'Apollonius de Tyane se familiarise avec les pratiques hindoues auprès des brahmanes. Puis il revient en Europe et continue ses voyages dans les grandes villes et auprès des plus grands rois. L'empereur Néron l'aurait banni de Rome pour cause de magie après qu'il ait ressuscité une jeune fille. On prétend également qu'il aurait été capable de bilocation ou d'ubiquité.
Il n'a pas écrit d'œuvre philosophique à l'exemple de Platon ou d'Aristote. Il n'a pas non plus formé de secte et formera aucun successeur pour poursuivre sa tâche de prédication. Il meurt à Éphèse en 97 sous le règne de Nerva. C'est seulement deux siècles après sa mort qu'on s'intéressa de nouveau à lui quand Philostrate l'Athénien écrivit sa biographie intitulée La Vie d'Apollonios de Tyane.
Histoire du Nuctemeron
Nuctemeron veut dire « le jour de la nuit » ou « la nuit éclairée par le jour ». Ce « Jour » est divisé en douze « Heures », douze échelons, douze étapes. Chaque heure contient des indications concrètes afin de réaliser « La lumière de l'occultisme ».
Le nuctemeron d'Apollonius de Tyane a été publié pour la première fois en grec par Gilbert Gautrinus, dans son œuvre « De vita et morte Moysis » (Livre III, page 206), d'après un ancien manuscrit. Il fut reproduit par Laurentius Moshemius dans « Observations Sacrées et historico-critiques », publié en 1721 à Amsterdam. C'est Eliphas Levi qui le traduisit et l'expliqua pour la première fois dans un supplément au « Dogme et Rituel de la Haute Magie », publié à Paris en 1861. Cette version du manuscrit émane de ce supplément. Sir Arthur Conan Doyle traduira ensuite la version de Levi en anglais.
D'après Eliphas Levi, ce monument de la haute magie des Assyriens est assez curieux pour que nous soyons dispensé d'en faire ressortir l'importance. Il va même jusqu'à prétendre que nous n'avons pas seulement évoqué Apollonius, nous sommes parvenu peut-être à le ressusciter. Nous vous laissons juger par vous-même.
Le nuctemeron d'Apollonius de Tyane a été publié pour la première fois en grec par Gilbert Gautrinus, dans son œuvre « De vita et morte Moysis » (Livre III, page 206), d'après un ancien manuscrit. Il fut reproduit par Laurentius Moshemius dans « Observations Sacrées et historico-critiques », publié en 1721 à Amsterdam. C'est Eliphas Levi qui le traduisit et l'expliqua pour la première fois dans un supplément au « Dogme et Rituel de la Haute Magie », publié à Paris en 1861. Cette version du manuscrit émane de ce supplément. Sir Arthur Conan Doyle traduira ensuite la version de Levi en anglais.
D'après Eliphas Levi, ce monument de la haute magie des Assyriens est assez curieux pour que nous soyons dispensé d'en faire ressortir l'importance. Il va même jusqu'à prétendre que nous n'avons pas seulement évoqué Apollonius, nous sommes parvenu peut-être à le ressusciter. Nous vous laissons juger par vous-même.
Le Nuctemeron d’Apollonius de Tyane – Le texte intégral
A la première heure, dans l’unité, les démons chantent les louanges de Dieu, ils perdent leur malice et leur colère.
A la deuxième heure, par le binaire, les poissons du Zodiaque chantent les louanges de Dieu, les serpents de feu s’enlacent autour du caducée et la foudre devient harmonieuse.
A la troisième heure, les serpents du caducée d’Hermès s’entrelacent trois fois, Cerbère ouvre sa triple gueule et le feu chante les louanges de Dieu par les trois langues de la foudre.
A la quatrième heure l’âme retourne visiter les tombeaux, c’est le moment où s’allument les lampes magiques aux quatre coins des cercles, c’est l’heure des enchantements et des prestiges.
A la cinquième heure, la voix des grandes eaux chante le Dieu des sphères célestes.
A la sixième heure, l’esprit se tient immobile, il voit les monstres infernaux marcher contre lui et il est sans crainte.
A la septième heure, un feu qui donne la vie à tous les êtres animés est dirigé par la volonté des hommes purs. L’initié étend la main et les souffrances s’apaisent.
A la huitième heure, les étoiles se parlent, l’âme des soleils correspond avec le soupir des fleurs, des chaînes d’harmonie font correspondre entre eux tous les êtres de la nature.
9 : Le nombre qui ne doit pas être révélé.
La dixième heure est la clé du cycle astronomique et du mouvement circulaire de la vie des hommes.
A la onzième heure, les ailes des génies s’agitent avec un bruissement mystérieux, ils volent d’une sphère à l’autre et portent de monde en monde les messages de Dieu.
A la douzième heure, s’accomplissent par le feu les œuvres de l’éternelle lumière.
A la deuxième heure, par le binaire, les poissons du Zodiaque chantent les louanges de Dieu, les serpents de feu s’enlacent autour du caducée et la foudre devient harmonieuse.
A la troisième heure, les serpents du caducée d’Hermès s’entrelacent trois fois, Cerbère ouvre sa triple gueule et le feu chante les louanges de Dieu par les trois langues de la foudre.
A la quatrième heure l’âme retourne visiter les tombeaux, c’est le moment où s’allument les lampes magiques aux quatre coins des cercles, c’est l’heure des enchantements et des prestiges.
A la cinquième heure, la voix des grandes eaux chante le Dieu des sphères célestes.
A la sixième heure, l’esprit se tient immobile, il voit les monstres infernaux marcher contre lui et il est sans crainte.
A la septième heure, un feu qui donne la vie à tous les êtres animés est dirigé par la volonté des hommes purs. L’initié étend la main et les souffrances s’apaisent.
A la huitième heure, les étoiles se parlent, l’âme des soleils correspond avec le soupir des fleurs, des chaînes d’harmonie font correspondre entre eux tous les êtres de la nature.
9 : Le nombre qui ne doit pas être révélé.
La dixième heure est la clé du cycle astronomique et du mouvement circulaire de la vie des hommes.
A la onzième heure, les ailes des génies s’agitent avec un bruissement mystérieux, ils volent d’une sphère à l’autre et portent de monde en monde les messages de Dieu.
A la douzième heure, s’accomplissent par le feu les œuvres de l’éternelle lumière.
Les leçons de l'initiation selon les explications d'Eliphas Levi
Ces douze heures symboliques, analogues aux douze signes du Zodiaque magique et aux douze travaux allégoriques d'Hercule, représentent la série des œuvres de l'initiation, dans l'ordre.
Il faut donc d'abord :
On peut s'aider des génies de la huitième heure qui sont :
NANTUR, génie de l’écriture.
TOGLAS, génie des trésors.
ZALBURIS, génie de la thérapeutique.
ALPHUN, génie des colombes.
TUKIPHAT, génie du schamir.
ZIZUPH, génie des mystères.
CUNIALI, génie de l’association.
Par ces génies, les anciens hiérophantes n’entendaient ni des dieux ni des anges ni des démons, mais des forces morales ou des vertus personnifiées. A savoir que chaque heure est présidée par ses propres génies.
Ils obéissent au vrai mage. Les colombes représentent les idées religieuses ; le schamir est un diamant allégorique qui, dans les traditions magiques, représente la pierre des sages, ou cette force basée sur la vérité et à laquelle rien ne résiste. Les Arabes disent encore que le schamir donné primitivement à Adam et perdu par lui après sa chute, a été retrouvé par Hénoch et possédé par Zoroastre, que Salomon le reçut ensuite d'un ange lorsqu'il eut demandé à Dieu la sagesse. Salomon, au moyen de ce diamant magique, tailla lui-même sans efforts et sans marteau toutes les pierres du temple, rien qu'en les touchant avec le schamir.
Le nombre 9, dit Apollonius, doit être passé sous silence, parce qu'il renferme, les grands secrets de l'initié, la force qui rend la terre féconde, les mystères du feu occulte, la clef universelle des langues, la seconde vue devant laquelle, les malfaiteurs ne sauraient rester cachés. Les lois de l'équilibre et du mouvement lumineux représentées par les quatre animaux symboliques dans la cabale, et dans la mythologie des Grecs par les quatre chevaux du soleil. La clef de l’émancipation des corps et des âmes qui ouvre toutes les prisons et cette force du choix éternel qui achève la création de l'homme et le fixe dans l'immortalité.
Il faut donc d'abord :
Première leçon à apprendre :
Dompter les passions mauvaises et forcer suivant l'expression du sage Hiérophante, les démons eux-mêmes à louer Dieu. Il faut devenir le médecin et le juge de soi-même pour vaincre les maléfices du nécromant. Conjurer et mépriser le génie du scandale, triompher de l’opinion qui glace tous les enthousiasme et confond toutes choses dans un même froide pâleur comme fait le génie des neiges. Connaître la vertu des signes et enchaîner ainsi le génie des amulettes pour arriver à la dignité du mage.Seconde leçon :
Étudier les forces équilibrées de la nature et savoir comment l'harmonie résulte de l'analogie des contraires. Connaître le grand agent magique et la double polarisation de la lumière universelle. Il faut apprendre à vouloir et transformer ainsi en puissance le génie du désir, obstacle de la volonté c’est le génie de la discorde qu’on enchaîne par la science de l’harmonie. L’harmonie est le génie des étoiles et des mers, il faut étudier les vertus des plantes, comprendre les lois de l’équilibre de la mesure pour arriver à la réussite.Troisième leçon :
S’initier au symbolisme du ternaire qui est le principe de toutes les théogonies et de tous les symboles religieux. Quand, par la force croissante de ta volonté, tu auras vaincu le génie de la crainte, tu sauras que les dogmes sont les ornements sacrés de la vérité inconnue au vulgaire; mais tu renverseras dans ton intelligence toutes les idoles et tu enchaîneras le génie de la mort, tu sonderas tous les précipices et tu soumettras l’infini même à la proportion de tes calculs, ainsi tu éviteras pour jamais les embûches du génie de la déception.Quatrième leçon :
Savoir dominer tous les fantômes de l’imagination et triompher de tous les prestiges. La force du mage est dans son jugement qui lui fait éviter la confusion résultant de l’antinomie et de l’antagonisme des principes. Il pratique la divination des sages mais il méprise les prestiges des enchanteurs esclaves de la fornication, artistes en poisons, serviteurs de l’amour des bêtes, il triomphe ainsi de la fatalité qui est le génie du jeu.Cinquième leçon :
Comprendre comment l’harmonie universelle se produit au centre des quatre forces élémentaires. Triomphant des infirmités humaines, le mage n’est plus jouet de la fascination, il foule aux pieds les vaines et dangereuses pratiques de la goétie, dont la force est dans une poussière que le vent emporte ; mais il possède le stibium des sages. Il s’arme de toutes les forces créatrices de la quintessence et produit à son gré l’harmonie qui résulte de l’analogie et du mariage des contraires.Sixième leçon :
Devenir inaccessible à la crainte. Le mage est libre, il est le roi occulte de la terre et il la parcourt comme son domaine. Dans ses voyages, il apprend à connaître les sucs des plantes et des fruits, les vertus des pierres précieuses, il force le génie qui cache les trésors de la nature à lui livrer ses secrets, il pénètre ainsi les mystères de la forme. Il comprend les parures de la terre et de la parole, et s’il est méconnu, si les peuples lui sont inhospitaliers, s’il passe en faisant le bien et en recueillant des outrages, il est toujours suivi par le génie vengeur.Septième leçon :
S’exercer à la direction de la lumière magnétique. Le septénaire exprime le triomphe du mage, il donne la prospérité aux hommes et aux nations et les soutient par ses enseignements sublimes ; il plane comme l’aigle, il dirige les courants du feu astral représenté par les serpents, toutes les portes du sanctuaire lui sont ouvertes et toutes les âmes qui aspirent à la vérité lui donnent leur confiance ; il est beau de grandeur morale et il porte partout avec lui le génie par la puissance duquel on est aimé.Huitième leçon :
Apprendre à prévoir les effets par le calcul de pondération des causes.On peut s'aider des génies de la huitième heure qui sont :
NANTUR, génie de l’écriture.
TOGLAS, génie des trésors.
ZALBURIS, génie de la thérapeutique.
ALPHUN, génie des colombes.
TUKIPHAT, génie du schamir.
ZIZUPH, génie des mystères.
CUNIALI, génie de l’association.
Par ces génies, les anciens hiérophantes n’entendaient ni des dieux ni des anges ni des démons, mais des forces morales ou des vertus personnifiées. A savoir que chaque heure est présidée par ses propres génies.
Ils obéissent au vrai mage. Les colombes représentent les idées religieuses ; le schamir est un diamant allégorique qui, dans les traditions magiques, représente la pierre des sages, ou cette force basée sur la vérité et à laquelle rien ne résiste. Les Arabes disent encore que le schamir donné primitivement à Adam et perdu par lui après sa chute, a été retrouvé par Hénoch et possédé par Zoroastre, que Salomon le reçut ensuite d'un ange lorsqu'il eut demandé à Dieu la sagesse. Salomon, au moyen de ce diamant magique, tailla lui-même sans efforts et sans marteau toutes les pierres du temple, rien qu'en les touchant avec le schamir.
Les secrets de la neuvième leçon :
Comprendre la hiérarchie de l’enseignement, respecter les mystères du dogme et se taire devant les profanes.Le nombre 9, dit Apollonius, doit être passé sous silence, parce qu'il renferme, les grands secrets de l'initié, la force qui rend la terre féconde, les mystères du feu occulte, la clef universelle des langues, la seconde vue devant laquelle, les malfaiteurs ne sauraient rester cachés. Les lois de l'équilibre et du mouvement lumineux représentées par les quatre animaux symboliques dans la cabale, et dans la mythologie des Grecs par les quatre chevaux du soleil. La clef de l’émancipation des corps et des âmes qui ouvre toutes les prisons et cette force du choix éternel qui achève la création de l'homme et le fixe dans l'immortalité.