Au temps des Grecs et des Romains

Méduse - Mythologie grecque
               
La Grèce, l'Italie et les Gaules reçurent de l'Égypte leurs sciences, leurs arts, leur religion, et par conséquent les superstitions qui y étaient attachées. C'est en Grèce que l'art divinatoire fit le plus de progrès ; le nombre des oracles, des devins, des pythies et des magiciennes fut réellement prodigieux. On croyait alors que certains hommes privilégiés pouvaient faire violence aux dieux et que le mortel pouvait châtier l'idole qui refuse d'exaucer sa prière ou tout simplement le contraindre.


Consultez notre article sur : Les oracles de la Grèce antique
 
Lorsque les divinations apportaient de sinistres augures, les Grecs pouvaient alors pratiquer des sacrifices pour contraindre les dieux à leur être favorables. Les Orphiques prétendaient qu'on pouvait non seulement obtenir du ciel le pardon de tous ses crimes, mais également contraindre les immortels aux volontés humaines.

Chez les romains

La même croyance existait chez les Romains : Pline, Tite-Live et Denys d'Halicarnasse ont transmis plusieurs anecdotes qui prouvent que les décrets divins pouvaient être changés où éludés par le savoir-faire des prêtres goétiques. La ruse d'un augure avait le pouvoir d'arrêter ou de changer la volonté des dieux ; c'est ce que Pline démontre, en représentant Jupiter contraint, par les conjurations puissantes de Picus et de Faune, à quitter l'Olympe pour venir sur terre enseigner à Numa Pompilius l'art des prodiges. Dans Lucain et Stace, on trouve des menaces adressées aux mânes pour accélérer leur obéissance. Sous le règne de l'empereur Julien, Chrysanthe et Maxime sont invités par ce prince à se rendre à sa cour ; mais, comme ils ne rencontrent que des présages sinistres, obligeons, disent-ils, obligeons les dieux à vouloir ce que nous voulons ; et ils recommencent les opérations théurgiques. Ces idées étaient tellement enracinées dans l'ancienne civilisation, que les hommes les plus éminents y croyaient de bonne foi.
 

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