Un peuple opprimé
L'application impitoyable de ces lois a efficacement et effectivement transformé, au fil des millénaires, ces hommes et ces femmes en un peuple dégradé, dépourvu du moindre respect pour soi-même et sans aucune chance d'améliorer leur position. Délibérément voués à la misère, privés même du droit et des moyens de protester, leur déchéance est totale. Ils se nourrissent de charogne et des nourritures les plus répugnantes, ils boivent les eaux les plus polluées. S'ils deviennent malades, aucun médecin n'acceptera de les soigner. Des brahmanes ont créé des hôpitaux pour animaux et oiseaux, mais aucun médecin aryen ne soignera ses frères humains hors-castes. Pour eux, la mort d'un panchâma est sans importance, moins que celle d'un chien ou d'un chat.Des punitions très sévères
Des panchâmas ont été tués pour avoir commis le crime d'entrer dans des rues qui leur étaient interdites ou pour s'être approchés, par inadvertance, de puits publics. La moindre infraction est punie par la flagellation ou la mutilation. (D’après C. Thomas, Dans Hindu Religion, Customs miti Manners, p. 20)A Poona, une loi interdisait l'accès de la ville aux parias après trois heures de l'après-midi. La raison est simple : plus tard, le soleil couchant allongerait leur ombre qui polluerait tout sur son passage ! Si ce n'était pas aussi scandaleux, on en rirait.
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