CHAPITRE 5 : Les paroles de la justice et les visions

Image de CHAPITRE 5 : Les paroles de la justice et les visions
Ceci est le livre des paroles de la justice, et des paroles adressées aux vigilants qui sont de ce monde, selon l'ordre que m'a donné dans la vision le Saint et le Grand. Je vis donc en songe que je parlais avec ma langue de chair et avec le même souffle dont le Tout-Puissant a animé la bouche des hommes, pour converser entre eux. Et je compris avec le cœur. Et de même que le Seigneur a créé et donné aux hommes le pouvoir de comprendre les mots qui s'adressent à l'intelligence, de même aussi il a créé pour nous, et il m'a donné le pouvoir de reprendre les vigilants, les enfants du ciel. J'ai donc rédigés vos prières ; mais j'ai su dans une vision, que tant que le monde existera, jamais vous n'obtiendriez ce que vous demandez.


Le jugement a été prononcé contre vous ; toutes vos prières sont inutiles. Ainsi, désormais, vous ne monterez plus au ciel ; et sur terre, vous serez enchaînés aussi longtemps qu'existera le monde lui-même. Mais auparavant, vous serez témoins de la misère de tout ce qui vous est cher, vous ne les posséderez plus. Ils tomberont sous le glaive sous vos propres yeux. Et n'adressez point de prières ni pour eux ni pour vous ! Mais vous pleurerez, et vous supplierez en silence. telles sont les paroles du livre que j'écrivis.

La Vision des demeures Célestes

Voici maintenant la vision que j'eus :

Je me voyais environné de nuages et de brouillards épais ; je contemplais avec inquiétude le mouvement des astres et celui des éclairs, tandis que des vents formidables soulevaient mes ailes, et accéléraient ma course.

Je fus enlevé ainsi jusqu'au ciel et j'arrivai bientôt à son mur bâti avec de pierres de cristal. Des flammes mobiles en enveloppaient les contours. Je commençai à être saisi d'effroi. Cependant je m'enfonçai au milieu de ces flammes.

Je pénétrai dans une vaste habitation dont le pavé était en pierres de cristal. Les murs comme le pavé, étaient également en cristal, aussi bien que les fondements. Son toit était formé d'étoiles errantes et d'éclairs de lumière, et l'on voyait, au milieu des chérubins de feu dans un ciel orageux. Des flammes vibraient autour de ces murailles, et la porte était de feu. Quand je suis entré dans cette habitation, elle était à la fois brûlante comme le feu, et froide comme la glace ; et il n'y avait là, ni trace de bonheur, ni de vie. Alors, une terreur soudaine s'empara de moi ; je tressaillis d'effroi.

La Vision du Trône de Dieu

Tout tremblant, je tombai la face contre terre, et j'eus une autre vision. Il y avait une autre habitation plus spacieuse que la première, dont toutes les portes étaient ouvertes devant moi, au milieu d'une flamme vibrante. Telle était sa gloire, sa magnificence, sa grandeur, qu'il m'est impossible de vous dépeindre, ni la splendeur qui l'environne, ni sa vaste étendue. Le pavé était de feu ; au-dessus, brillaient des éclairs et des étoiles errantes, et le comble était tout entier d'un feu étincelant. Je l'examinai avec attention, et je vis qu'il y avait un trône élevé dont l'aspect ressemblait à la grêle, tandis que son contour était comme l'orbe éclatant du soleil ; et il en sortait des voix de chérubins.

De ce trône puissant s'échappaient des torrents de flammes, qu'il était impossible d'imaginer. Et il y avait quelqu'un assis sur ce trône de gloire ; dont le vêtement était plus blanc que la neige. Et aucun ange n'était capable de regarder en face le Glorieux et le Magnifique, ni de s'approcher de lui ; aucun mortel ne pouvait le contempler. Un feu brillant brûlait autour de lui.

Il s'élevait aussi, devant lui, un feu d'une grande étendue de sorte qu'aucun de ceux qui l'entouraient ne pouvaient en approcher ; et des myriades de myriades se tenaient devant lui. Il n'avait besoin ni de conseils, ni d'assistance, et les saints qui formaient sa coure, ne le quittait ni le jour ni la nuit.

Je m'approchai autant que je pus, voilant ma face, et plein de frayeur. Alors, le Seigneur lui-même daigna de sa propre bouche m'appeler par mon nom : approche, dit-il, approche de plus près, et viens entendre ma sainte parole. Et il me prit, et il me fit pencher jusqu'à la porte. Et moi, je tenais mes yeux baissés vers la terre.


Lire la suite ...   


Partager sur facebook