La renaissance des études occultes

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M. Charcot, monté sur le piédestal de Mesmer, répétant les expériences de Donato, nous présente des hystériques bien dressées, tandis que MM. Feré et Binet, ses disciples fidèles, parcourent les hôpitaux, dissimulant des aimants dans leur manche, et que M, Richet découvre, en l'état de veille, le vigil-hypnotisme.

L'école de Nancy

L'école de Nancy s'agite ; la province fait parler d'elle : les Bernheim, les Beaunis, les Liégeois suggèrent, transfèrent, braidisent, charcotisent, hypnotisent, et tout le monde se trémousse dans un rêve immense où le grand baquet de Mesmer, divisé en une infinité de petites cuves, chacun porte la sienne dans le cerveau. Continuez, Messieurs, votre course vertigineuse dans l'invisible ; vous serez bien obligés de vous arrêter au milieu de la métaphysique sereine, à moins que vous ne perdiez pied et ne rouliez dans les abîmes sans fond.


Les philosophies orientales

Nous constatons en France à la fin du XIXe siècle une renaissance des anciennes études occultes des sanctuaires séculaires. Pourquoi n'étudierions-nous pas aussi les livres sacrés que nous ont laissés les sages de l'Aryavarta, à la lumière des connaissances biologiques modernes ? C'est la question que se sont posée les fondateurs de la Société théosophique de l'Inde. Aussi apprenons-nous avec plaisir que M. le docteur Paul Gibier du Muséum, après avoir pris connaissance des phénomènes extraordinaires produits par Slade, à Paris même, et de concert avec d'autres personnes s'intéressant au sujet, songerait à faire venir de l'Inde quelques fakirs, pour les étudier au point de vue physiologique. Cela, naturellement, amènerait les chercheurs à s'occuper de ces philosophies ésotériques, d'une grandeur et d'une majesté dont nous ont déshabitués nos dix-huit siècles de catholicisme, et de l'existence desquelles l'université n'a pas l'air de se douter, bien que, récemment, M. Berthelot ait fait connaître la filiation qui relie la chimie moderne aux doctrines orientales, en passant par l'alchimie des Arabes et des Grecs, et ait déclaré, probablement au grand étonnement des pygmées de laboratoire, qu'il y avait une philosophie de la nature, digne de ce nom, chez les vaillants souffleurs qui ont précédé M. Wurtz.


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