L'instauration du culte solaire : l'atonisme

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Dès le début de son règne, le jeune roi instaure dans toute l’Égypte un culte solaire dédié au dieu hiéracocéphale Horakhty-qui-jubile-dans l’horizon-en-son-nom-de-lumière-qui-est-dans-le-disque. Il en fera le fondement d’une nouvelle théologie de la royauté caractérisée par l’image du « disque » solaire rayonnant : Aton. Dans les hymnes adressés au « Disque »
(Aton), la divinité est un dieu d’amour :


Tes rayons ! Ils touchent chacun.... Tu remplis le Double Pays de ton amour, les hommes vivent lorsque tu te lèves pour eux… Tu as fait que le ciel soit éloigné afin de te lever en lui, afin de contempler ta création, tu es l’Unique mais il y a des millions de vies en toi…
 

Dans le culte d'Aton, ce dernier était considéré comme le créateur universel. Cependant, seul le pharaon pouvait connaître Aton. Souverain divin, son protocole est écrit dans un double cartouche et le roi était son équivalent terrestre.

Contrairement aux temples secrets des autres dieux, les temples d'Aton étaient sans toit, ce qui exposait efficacement les autels d'offrandes au soleil. Quand le soleil se couchait, la terre tombait dans des ténèbres effrayantes et les vivants dormaient comme s'ils étaient morts jusqu'à l'aube suivante.

Les traces archéologiques montrent l'existence d'une persécution du nom et de l'image d’Amon. Comme la transcendance et l’immanence amonienne, l’atonisme n’était fondamentalement pas incompatible avec la polysémie divine classique. Il y a de nombreux exemples de cohabitation entre les deux systèmes. Akhénaton enseigne que son dieu possède la connaissance des formes-irou de chaque dieu et déesse ; on a dressé la liste des dieux d’Égypte sur une paroi du temple d’Aton à Karnak qui côtoie celui d’Amon ; la reine est l’image terrestre d’Hathor, etc.


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