La Mina Jeje et la Mina Nagô

Carte traite des esclaves
On peut distinguer le Tambor de Mina en deux catégories : la Mina Jeje et la Mina Nagôs. La Mina Jeje correspond au culte Vodun de la région de l'entrepôt d'El Mina où les esclaves africains étaient rassemblés avant d'être expédiés vers le Brésil. Les ethnies sont diverses : Mono (Bénin), taxis, Fanti, Ashanti, Fon, Ewe et bien d'autres. Ils ont été emmenés à l'état de Maranhão. Jeje-nagô est le terme utilisé pour désigner la fusion des cultures Jeje et Nago (Yoruba), principalement dans les religions afro-brésiliennes qui pratiquent le Vodun mais adorent également les Orishas du peuple Yoruba.


Beaucoup de Yoruba apportés d'Afrique à Bahia ont été appelés « nagô », un terme utilisé par les Français pour désigner la côte africaine des esclaves qui parlent la langue Yoruba. Les Jeje (appelés "brebis" par les français) provenaient du Dahomey. Sur le plan religieux, il s'est produit une fusion entre la mythologie Yoruba et Jeje, il est donc difficile de les distinguer.

La pratique fondée sur la tradition Fon-Ewe est la plus ancienne et la plus traditionnelle. Elle reprend la mythologie Dahomey avec une vénération des voduns limités à trois familles.

Dans la Tambor de Mina les croyances africaines, européennes, et amérindiennes se confondent et semblent parvenir à créer une identité brésilienne à part entière où la concurrence des cultes fait place à leur complicité. La Tambor de Mina est donc une représentation typique des syncrétismes afro-américains qui rappelle à notre attention que le christianisme et les animismes africains se sont livrés des batailles sur des terres déjà habitées par leurs propres divinités.


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