Les différentes « loges » de Tambor de Mina

Tambor de Mina

De nouvelles maisons s'ouvrent encore
Comme vu ci-dessus, il existe deux modèles principaux de la Tambor de Mina de Maranhao : la Mina Jeje et la Mina Nago. La première semble être la plus ancienne et s'est installée autour de la Casa Grande das Mina (Querebentan de Zomadônu), la plus ancienne loge, qui doit avoir été fondée à St. Louis dans les années 1840. La seconde, qui est presque contemporaine, et qui perdure encore aujourd'hui, est la Casa Nagô. Elle est située dans le même quartier (San Pantaleon) à un pâté de maisons.


La Casa Grande das Mina est unique, il n'y a pas de maisons qui lui sont affiliées. Aucune autre ne suit complètement son style. Dans cette maison, les chansons sont en langue Jeje (ewe-Fon) et on ne vénère que des divinités nommées voduns. Mais malgré qu'il n'y ait pas de maisons affiliées, le modèle de la Tambor de Mina est fortement influencé par la Casa Grande das Mina.

Les rituels et croyances du culte Nagô sont plus complexes et plus étendus. Bien entendu ils vénèrent en premier les Orishas (Ogun, Xango, Badè, Yemanja) mais aussi quelques voduns comme Doçu, Avrekete, Ewa, Légo). Pour ces deux catégories de divinités les chants sont prononcés en langage Nagô (Yoruba). Déjà en syncrétisme avec le christianisme, la Mina Nagô étend ses vénérations (cette fois en portugais) aux entités d’origine européennes, amérindiennes et cabocles (métissage entre européen et amérindien). Au Maranhão le terme cabocle ne se restreint pas aux seuls individus ou entités d’origine indienne, mais inclut les « gentils » ou les européens, les esprits du royaume de Turquie, et les esprits indiens.
 

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