L'histoire n'est pas terminée : il réapparaît au XXe siècle

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Mais, voici une autre « histoire ». En 1935, dans certains magazines américains on trouve la mention de l'existence en Californie d'un centre appelé « La Confrérie du Mont Shasta », et peu de temps après, dans un petit magazine de Washington, sous la signature du Dr Stokes, sont relatées les activités du comte de Saint-Germain en Amérique et d'un travail qui venait de paraître. L'ouvrage dont il est question est intitulé « Mystères divulgués », dont l'auteur Godfrey Ray King est un pseudonyme de l'écrivain C. W, Ballard.


Dans la préface, l'auteur nous dit que ce travail est donné sous le contrôle du comte de Saint-Germain, Grand Maître, l'un des frères de la Grande Loge Blanche en Amérique depuis 1930. Le texte explique qu'il est l'expérience réelle et vraie qui a eu lieu pendant trois mois, d'août à septembre 1930, sur le mont Shasta.

Les conversations de l'auteur avec le comte de Saint-Germain sont mentionnées comme une réalité. Il dit l'avoir vu sous une forme matérielle et, en sa compagnie, il a visité des temples dans le désert du Sahara. En fait, il n’y a jamais eu de fraternité, que ce soit sur le mont Shasta ou dans les environs. Cela résulte d'une enquête menée sur le site par un journaliste américain, Geo L. Smith. Toute cette histoire n'était rien de plus qu'une fiction et une fraude.

Le comte de Saint-Germain est crédité d'un rôle caché, ou plus précisément "initiatique", et d'une longévité exceptionnelle. Les traditions de tous les peuples mentionnent en effet l'existence de personnages qui ont atteint un état spirituel très élevé et qui auraient vécu plusieurs siècles. Si, par exemple, nous prenons un état spirituel compatible avec certaines particularités attribuées au comte de Saint-Germain, on voit que pour un historien, il est impossible de savoir si cet état a été atteint par tel ou tel personnage. Selon l'historien René Guénon :

C'est essentiellement un état d'esprit, et donc purement intérieur, ce qui serait extrêmement imprudent de vouloir juger selon des signes extérieurs.  

En outre, par la nature de leur rôle, ces rosicruciens ont échoué, en tant que tel, en laissant une trace dans l'histoire profane, de sorte que même si leurs noms pourraient être connus, ils n'ont certainement rien à personne; et d'autre part, ces noms n'auraient qu'une valeur relative puisqu'ils auraient changé selon le pays dans lequel ils résidaient, ce qui indique clairement qu'ils ont franchi certaines limites de l'individualité ordinaire ...

En ce qui concerne le « retour » du comte de Saint-Germain, nous ne discuterons pas la demande des théosophes, qui voient ce personnage, assimilé au « maître R » ... l'un des leaders et inspirateurs de leur société. M. René Guénon a suffisamment prouvé que la Société Théosophique, loin de transmettre un enseignement initiatique, ne dispose que d'une forme de contre-propagation grossière des doctrines hindoues, et une caricature du christianisme ésotérique.

Les théosophes ont utilisé, pour des raisons éminemment intéressantes, une légende qu'ils ont trouvée entièrement formée. La date de 1875 indiquée pour le « reprendre » le comte de Saint-Germain, correspond à peu près à un renouvellement des influences traditionnelles en Occident, mais la Société Théosophique serait plutôt son adversaire avant d'être son instrument.

Ce qui est arrivé au comte de Saint-Germain est expliqué dans un article « sensationnel » publié en Septembre 1895 dans Le Lotus Bleu, intitulé « Le secret du comte de Saint-Germain ».

Le comte de Saint-Germain est certainement l'homme le plus étonnant dont l'histoire a conservé le souvenir. Il est apparu en France au siècle dernier, sous Louis XV, sous le nom de comte de Saint-Germain ... Sa beauté était remarquable et ses manières splendides. Il avait un talent extraordinaire pour la parole, une merveilleuse instruction et érudition ; il connaissait et parlait admirablement presque toutes les langues connues… Musicien accompli, il jouait de tous les instruments, mais il aimait plus particulièrement le violon ; cela le faisait vibrer si divinement que deux personnes qui l'avaient entendu, et qui plus tard ont écouté le célèbre maître génois Paganini, ont mis ces deux artistes au même niveau.

Riche en excès, méprisant profondément les trésors, il prodiguait de grands cadeaux à ses amis, et même aux princes. Ses écrits étaient inépuisables. Transmutation des métaux, fabrication de l'or, il affirmait également avoir appris d'un ancien brahmane hindou comment vivifier le carbone pur, c'est-à-dire le transformer en diamant.

Il a vécu somptueusement ... il avait une mémoire prodigieuse ... il pouvait écrire avec les deux mains en même temps ... il lisait, sans les ouvrir, les lettres fermées, avant même qu'elles ne lui soient envoyées. Il a souvent prophétisé à la cour de Louis XV et de Louis XVI ...

Il entrait souvent dans un état léthargique qui pouvait durer 30 à 50 heures, au cours duquel son corps semblait comme mort. Puis il se réveillait restauré, rajeuni, dynamisé par ce repos magique et une connaissance stupéfiante concernant tout ce qui était arrivé dans la ville pendant ce temps. Ses prophéties, comme ses prévisions, ne l’ont jamais trompé.  

Il est très étrange que l'histoire n'ait pas enregistré la mort d'un homme passionnément fascinant par toute l'Europe. Il est extrêmement surprenant que l'on n'ait jamais rien dit de ses funérailles, qu'aucun document ne contienne ses empreintes que tous les souvenirs rappellent.

Il est d'ailleurs plus ou moins prouvé qu'il aurait vécu plusieurs années après 1784. Il était, par exemple, à une grande conférence avec l'impératrice de Russie en 1786 ou 1788. On dit qu'il est apparu à la princesse de Lamballe lorsqu'elle était devant la cour révolutionnaire, quelques instants avant qu'elle ait la tête coupée, et à la maîtresse de Louis XV, Jeanne Dubarry, alors qu'elle attendait aussi le coup fatal, en 1793. Voltaire disait de lui « C’est un homme qui ne meurt point, et qui sait tout » et Frédéric II de Prusse l'appelait « l'homme qui ne peut pas mourir ». Saint-Germain était le porte-lumière (de la Grande Fraternité), envoyé en France vers la fin du siècle dernier, dont la mission était d'établir une organisation similaire à la Société Théosophique actuelle.

Tout ce qu'on peut dire avec certitude est que, avant la fin du cycle, doit survenir ce qu'on appelle parfois le « retour des anciens ». C'est la ré-manifestation des fonctions traditionnelles, maintenant cachées, avant que ne se réalisent les destinées de l'humanité. Enoch, Elias, l'Imam caché, Saint Jean, Gesar, ainsi qu'Arthur et Merlin, réapparaîtront. Et si les conjectures sont bien fondées, l'entité qui s'est manifestée sous le nom de comte de Saint-Germain va aussi réapparaître.



Notes :
(1) Le Comte de Saint-Germain aurait pu être confondu avec Pierre-Mathieu Renault de Saint-Germain (1697-1777), directeur de la compagnie des Indes et gouverneur du Bengale en 1755. On parle pourtant d'une lettre que Saint-Germain aurait envoyé d'Inde en 1755 et dans laquelle il parle de cette rencontre avec le général Clive et où il dit qu'il s'agissait de son second voyage en Inde. Il est fait mention de cette lettre sur ce site : https://www.mindshadow.fr/histoires-vraies-saint-germain/

(2) Il est tombé éperdument amoureux de la baronne d’Ogny qui, malheureusement, épousa le baron d’Ogny en 1748.

(3) On pourrait le confondre avec Robert-François Quesnay de Saint-Germain (1751-1805) qui était le petit-fils de François Quesnay, médecin de la marquise de Pompadour, et qui semble avoir été un occultiste notoire fréquentant assidûment les milieux francs-maçons.


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