Le 25 décembre est un reste du culte de Mithra

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Un point fait l'unanimité parmi les historiens : le choix définitif du 25 décembre est une décision politique et stratégique. Ce jour a été désigné arbitrairement pour une raison précise : faire concurrence au culte de Mithra. Selon l’historien Louis-Marie Duchesne, c'était la seule manière de fusionner les cultes solaires, dont celui de Mithra, et le christianisme.

En 354, le pape Libère déclare donc officiellement que la date de la naissance du Christ est celle du solstice d'hiver. A cette époque, le solstice d’hiver était le 25 décembre et non le 21. Restait à régler le sort du Sol invictus, toujours vivace. L’église de Rome devait en effet se réapproprier le symbolisme de la lumière.


Certes, le Sauveur est présenté comme le Soleil de la justice, mais, comme le raconte Martyne Perrot, c'est une découverte archéologique qui vient conforter l'identité solaire de Jésus. Il s'agit. du « mausolée des Julii, sous la basilique Saint-Pierre au Vatican, où le Christ apparaît sur fond d'or sous les traits du Soleil conduisant son quadrige ». De même, la référence à la lumière se retrouve dans la prophétie d'Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. »

En 379, Rome impose donc à tout l'Empire de fêter la Nativité le 25 décembre. C'est le signal du déclin pour Mithra. Le culte disparaît totalement en Occident dès le début du Ve siècle. Pour Robert Tureau, parmi les multiples raisons de ce déclin, il y a le rapport à la mort et une certaine vision de l'homme : « La religion de Mithra du fait de ses références astrologiques, apportait à ses adeptes une explication de l'homme et de l'Univers, de leur histoire. » Le cycle était celui du Soleil, de la domination de la lumière sur les ténèbres grâce au sacrifice du taureau par Mithra. On pense d'ailleurs aujourd'hui que les adeptes ne faisaient lors des célébrations qu'une offrande symbolique – les sacrifices réels concernaient de petits animaux. L'astrologie renforçait la foi en l'accomplissement et la victoire des volontés célestes. Le mithriacisme développait ainsi une rationalité cosmique et vitaliste, mais il ignorait trop sans doute l'angoisse de la mort et la recherche du salut des âmes qui obsédait ces sociétés à la fin de l'Empire Romain.


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