Par chance, sous le sable, nous avons trouvé une couche d’argile dont les trois à cinq premiers centimètres contenaient de nombreux fragments de charbon de bois issus d’anciens foyers, des os, y compris ceux de rats, et, signe évident d’industrie humaine, des éclats d’obsidienne (un verre volcanique servant à produire des outils). Aucun indice suggérant une présence humaine n’a été retrouvé au-dessous de cette couche.
Les datations des échantillons de matières organiques trouvées dans chaque couche semblaient erronées car aucune datation ne remontait au-delà de 1200, soit quatre siècles après la période de colonisation admise ! Toutefois, les datations des couches successives décroissaient régulièrement dans le temps, ce qui excluait la contamination des couches anciennes par les couches supérieures. Aucune explication rationnelle ne semblait possible.
En fait, ce serait les datations de la Nouvelle-Zélande qui seraient fausses. La colonisation était postérieure de quatre siècles à la date la mieux admise jusque-là. Toutefois, nous avons décidé de répéter nos datations, en recommençant les mêmes fouilles en un autre point de la plage. Nous avons ainsi rassemblé une nouvelle série d’échantillons datables. Les nouvelles datations confirmèrent les premières.
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