Le druidisme : une culture celtique

Druidisme
Au milieu de leurs sombres forêts, dans les Gaules et les Iles-Britanniques, une certaine classe de druides, surtout de druidesses, se livraient à la divination et à la magie noire; leurs pratiques étaient à peu près les mêmes que celle des magiciens des autres peuples, c'est-à-dire entachées de superstitions barbares et goétiques.

Dans la civilisation celte, les druides étaient les détenteurs du savoir. Juges, prêtres et médecins, ils connaissaient les forces de la nature, les vertus des plantes et la puissance de la magie.


 

Les récoltes des druides

Récolte du gui par les druides
La récolte du gui, de la verveine, du selage ou pulsatille, la recherche de l’œuf serpentin auxquels ils attribuaient de grandes vertus, se faisaient d'une manière mystérieuse et bizarre. Les druides arrachaient le selage avec la main droite recouverte de leur robe, et passaient furtivement cette plante dans la main gauche, comme s'ils commettaient un vol. Il était nécessaire d'avoir la tête et les pieds nus en la cueillant. L’œuf serpentin, selon eux, se formait de la bave des reptiles, pendant la saison de leurs amours. La recherche de cet œuf offrait de grands dangers, car les reptiles poursuivaient à outrance l'audacieux qui la tentait; c'est pourquoi on ne s'y aventurait que monté sur un coursier rapide, et, aussitôt qu'il s'en était saisi, le cavalier s'enfuyait au galop. Le possesseur d'un œuf serpentin devenait un être privilégié, il pouvait tout entreprendre, tout lui réussissait; ce rare talisman jouissait d'un si merveilleux pouvoir, qu'il suffisait de le toucher pour éprouver son heureuse influence; il guérissait les maladies, donnait la force et le courage, rétablissait les fortunes dilapidées, effaçait les haines, ramenait la concorde parmi les ennemis les plus acharnés, etc., etc.
 

La divination des druidesses

Druidesse
Le don de la divination et des prodiges étaient particulièrement dévolu aux druidesses; elles avaient leurs temples, leur collège et leurs assemblées où personne d'autre qu'elles ne pouvait pénétrer sous peine de mort. Respectées et vénérées des Gaulois, ces femmes jouissaient d'un pouvoir illimité. On croyait qu'elles connaissaient tous les secrets de la nature; qu'elles pouvaient dispenser le bonheur dans les familles ou les accabler de malheurs; aussi l'on redoutait leur haine et l'on cultivait leur amitié par des présents et des honneurs. A leur voix, les vents se déchaînaient ou se calmaient; le ciel se couvrait de nuages et se rassérénait; elles tiraient des présages du murmure des eaux et des feuillages; mais elles interrogeaient plus fréquemment, à l'exemple des druides, les entrailles sanglantes des victimes. Enfin, elles avaient le don de lire dans les astres la destinée des hommes, et traçaient l'horoscope des rois et des grands qui venaient les consulter.
 

Les ingrédients des potions

Chat noir
Les druidesses adonnées à la magie noire se servaient de différents ingrédients pour donner plus de force à leurs ensorcellements. Pour les philtres qui devaient être absorbés par les personnes visées, elles utilisaient des recettes magiques comprenant des mélanges de plantes cueillies dans des conditions spéciales et des substances les plus diverses et les plus hétéroclites :
sang de hibou,
sang de chauve-souris,
sang d'agneau,
chat noirs.

Elles pouvaient ainsi préparer des potions magiques d'amour, des philtres d'amour pour la séduction et des philtres de mort avec des poisons.

Les sorcières fabriquaient également des onguents hallucinogènes à utiliser pour la célébration des sabbats.

Les pratiques druidiques et le paganisme

La serpe des Druides
Comme les magiciennes de Thessalie, les druidesses opéraient dans des lieux sombre et retirés ; les prédictions qu'elles faisaient se réalisaient assez souvent à cause de la terreur qu'elles savaient inspirer.

Leur réputation dans les arts magiques et divinatoires eut tant de retentissement, que les empereurs romains, après la conquête des Gaule, les firent souvent consulter, de préférence aux sibylles. On dit qu'à l'exemple des druides, qui immolaient des hommes dans leurs sacrifices, les druidesses égorgeaient des enfants et arrosaient le sol de leur sang, pour rendre encore plus terrible l'appareil lugubre dont elles s'entouraient.

Un demi-siècle avant notre ère, les fonctions des druides furent supprimées par les Romains après la conquête de la Gaule. Mais ces sacrifices et ces incantations où figuraient des victimes humaines, avaient encore lieu dans les Gaules au cinquième siècle de notre ère, et ce ne fut que longtemps après la destruction des idoles et des cérémonies druidiques par le Christianisme, qu'ils furent entièrement abolis.

Une partie du savoir des druides devint celui des sorciers et des sorcières. Ce savoir et les pratiques qui en résultaient furent qualifiés de paganisme, c'est-à-dire de religion des gens de la campagne. Le savoir des sorcières comprenait la réalisation des charmes, la préparation des philtres et des potions magiques. Pour les charmes, elles pratiquaient des rituels accompagnés d'incantations ou de prières pour ensorceler ou pour guérir. Jeanne d'Arc, blessée en donnant l'assaut à la ville d'Orléans le 8 mai 1429, refusa d'être soignée par un charme druidique sous prétexte qu'il s'agissait d'un acte de sorcellerie défendu par l'église. Ca ne l'empêcha pas, deux années plus tard, d'être condamnée comme sorcière et brûlée sur le bûcher.



 
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