Les conciles de l'église catholique

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Du 20 mai au 25 juillet 325 se tient le premier concile de Nicée, en Bithynie (Turquie). Il est considéré comme le premier concile œcuménique par les Églises chrétiennes. Les anathèmes condamnant les enseignements d'Arius y sont annexés. L'arianisme fut dès lors qualifié d'hérésie. Les Wisigoths d'Hispanie restèrent cependant ariens jusqu'à la fin du VIe siècle et les Lombards jusqu'au milieu du VIIe siècle. Mais ce qu'il faut retenir est le concept d'hérésie car il sera appliqué plus tard à la sorcellerie.



En 364, le concile de Laodicée en Phrygie (Asie Mineure) défend aux prêtres et aux clercs d'être magiciens, enchanteurs, mathématiciens ou astrologues, de faire des ligatures ou des phylactères (amulettes) et commande de chasser de l'Église ceux qui en font l'usage. Il est intéressant de noter que les mathématiciens étaient à l'époque considérés comme des hérétiques par l'église catholique.


En 367, le concile de Rome, composé de 44 évêques, condamne les paterniens ou vénustiens, disciples de Symmaque le samaritain, qui attribuent au diable la formation des parties inférieures du corps humain et permettent qu’on s’en serve à des fins criminelles.


En 385 à Trèves, Priscillien est convaincu de « maléfice » et de pratiques immorales. Il est condamné à mort et exécuté, avec 6 de ses disciples dont une femme : ils sont les premiers dans l’histoire à subir la peine de mort pour hérésie (mais ce ne sont pas encore des mathématiciens).


En mars 415, à Alexandrie, l'évêque Cyrille accuse la mathématicienne, philosophe et astronome Hypatie, qui dirige l’école néoplatonicienne et dispense un enseignement public, d'être impie, de pratiquer la magie et d'ensorceler beaucoup de gens par ses dons sataniques. Elle est mise en pièces à coups de tessons puis ils chargent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les détruisent par le feu.


En 430, Augustin d'Hippone distingue deux types de magie : une forme « plus détestable », la goétie, et une forme « plus honorable », la théurgie.


En 447, le concile de Tolède condamne l’astrologie et d'autres pratiques divinatoires.


En 452, le concile d’Arles ordonne que « si quelqu'un allume des flambeaux, rend un culte à des arbres, à des fontaines ou à des pierres, ou bien néglige de les détruire, il soit réputé coupable de sacrilège ».


En 465, le 16e canon du concile de Vannes stipule que « sous peine d'excommunication, les clercs ne doivent se livrer à la divination par le sort des saints et la sainte écriture ».


La loi salique, écrite à la fin du règne de Clovis (481-511), le plus ancien de nos codes, mentionne, dans son paragraphe 67, le cas d'accusation sans preuve :

Quiconque en appellera un autre "sorcier" ou l'accusera d'avoir porté la chaudière au lieu où les sorciers s'assemblent et ne pourra le prouver sera condamné à 2 500 deniers d'amende.  


Dans la même loi salique on trouve un article à l'encontre des stryges :

Si une stryge a mangé un homme, et qu'elle en soit convaincue, elle paiera une amende de huit mille deniers, qui font deux cents sous d'or.  


En 517, le concile d'Epaone défend aux clercs de se livrer à la magie.


Le Concile de Braga (561-563), soutenu par le pape Jean III, dresse la liste des démons : Abigor, Abrasax, Adramelech, Agaliarep, Aguarès, Aloger, Amducias, Aamon, Andras, Asmodée, Astaroth, Ayperos, Azazel, Bael, Balan, Béhémoth, Bélial, Belphégor, Belzébuth, Berith, Caym, Empuze, Eurynomos, Fleurety, Furfur, Lucifer, Lucifuge, Malphas, Mammon, Moloch, Nébiros, Raum, Satanachia.

Le concile condamne également le manichéisme et le priscillianisme.


Le 17 novembre 567, le XXIIe canon du concile de Tours condamne les nécromanciens à l’amende et à l’exil.


En 584, le roi Chilpéric Ier fait condamner au feu et à la roue des gens accusés de maléfices.



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