L’Eglise accepte le système

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Des théologiens catholiques ont accepté ce faux système par amour de la paix ; mais, en concédant aux ennemis du merveilleux surnaturel que les possessions du démon pourraient bien être des maladies purement naturelles, ils sont allés trop loin, puisqu'ils ont piétiné l'Évangile.

Christian Gruner fut l’un des premiers a essayé de ramener à un naturalisme pur les possessions dont il est fait mention dans l’Évangile. Grotius, Jahn, Semler, Rosenmuller, Wegscheider et beaucoup d'autres écrivains, allemands principalement, ont suivi ses traces.


Les maladies ordinaires et les maladies extraordinaires

A les en croire, le Sauveur et ses disciples, pour mieux se faire comprendre, auraient parlé le langage de tout le monde à l'occasion des prétendus démons, comme Josué, lorsqu'il commanda au soleil de s'arrêter ; ils ajoutent que l'Écriture employant plus d'une fois le nom d'esprits, lorsqu'il s'agit de maladies ordinaires et même des talents et des passions des hommes, elle a bien pu employer celui de démons, lorsqu'il s'agit de maladies extraordinaires.

Les incohérences du clergé

Mais il y a contre ce système deux objections capitales :
la première se tire du VIlle chapitre de l'évangile de saint Matthieu, relatif aux porcs des Géraséniens, qui allèrent se précipiter en foule dans la mer, lorsque le Seigneur eut permis aux démons de les posséder ;
la seconde découle de l'usage perpétuel de l'Église, qui a toujours employé des formules impératives à l'adresse du démon, dans les cas de possession, et non des formules déprécatives à l'adresse de Dieu, et mieux encore des exorcismes pour chasser les démons des lieux et des maisons infestés par les esprits ; ici, il ne saurait y avoir suspicion de maladie.

Le cas des exorcismes catholiques

Sans doute, avant d'autoriser les conjurations et les exorcismes, l'Église recommande à ses ministres d'user d'un grand discernement et de prendre les plus grandes précautions, pour n'être pas trompés par des manœuvres artificieuses, par de vaines apparences, et ne pas confondre des maladies naturelles avec des vexations extra-naturelles ; mais cette recommandation même comporte un enseignement quasi-doctrinal ; car, si tout était toujours naturalisme, illusion ou mensonge, il n'y aurait pas de précautions à prendre, il faudrait s'abstenir. Il n’y aurait même pas lieu de procéder à des exorcismes.


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