Une épreuve de Dieu

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La possession du démon est quelquefois considérée comme une épreuve imposée par Dieu à ses saints, quelquefois le châtiment d'un grand crime. Quelquefois elle provient du fait même de l'homme, qui la veut pour lui-même, qui la cherche, qui se l'inocule ou qui l'inocule à son voisin.

Le plus souvent, depuis les temps évangéliques, c'est une maladie qui lui sert de véhicule, et qui la communique de proche en proche, soit épidémiquement, soit par contagion. Dans un cas de contagion, elle surgit d'un empoisonnement, d'un ébranlement violent de l'imagination, comme du contact avec les possédés.


L'action de Satan

Il s’en suit que Satan surajoute son action à un état maladif et la possession satanique suit le cours et les périodes de la maladie. On pourrait prétendre que c'est la possession qui cause la maladie. Nous croyons au contraire que c’est le plus ordinairement la maladie qui précède la possession, et que celle-ci n'est qu'une aggravation. Celui de tous les auteurs modernes qui a le plus savamment traité cette question, au point de vue médical, historique et religieux, est Görres. Dans sa Mystique diabolique, il n'hésite pas à affirmer que « la maladie satanique qui constitue la possession, a sa racine dans les organes du corps humain, et qu'à ce titre, comme toutes les maladies corporelles, elle a aussi ses causes, ses prédispositions, son cours, ses périodes, ses symptômes intermittents ou continus, et son terme par la mort ou la guérison. » Il en conclut qu'elle peut être traitée par le médecin concurremment avec les ministres de l'Église, et que leur double action, loin de s'exclure, se fortifie, puisqu'elle correspond à la double nature de l'homme et à la double nature de la maladie. Et c'est bien ainsi que l'Église l'entend en effet : loin d'exclure le médecin, elle l'appelle. Mais c'est lui qui, le plus souvent, par inscience ou incroyance, exclut l'Église, au grand préjudice de ses malades.


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