La Ghayat Al-Hakîm est un traité de magie médiévale écrit en Arabe par Al-Majriti. Il fut traduit en latin en 1256 à la cour du roi de Castille Alphonse X. C'est là qu'on lui donna le nom de « Picatrix ».
Cet ouvrage se compose comme un recueil de multiples sources, un genre de compilation de tous les écrits relevant non seulement de la magie mais également de l'astronomie arabe, de la divination et de la philosophie. Il se présente en quatre tomes. Vous trouverez ci-dessous le résumé du dernier livre.
Pour retrouver les résumés concernant les livres précédents vous pouvez suivre les liens suivants :
Picatrix Livre I
Picatrix Livre II
Picatrix Livre III
Cet ouvrage se compose comme un recueil de multiples sources, un genre de compilation de tous les écrits relevant non seulement de la magie mais également de l'astronomie arabe, de la divination et de la philosophie. Il se présente en quatre tomes. Vous trouverez ci-dessous le résumé du dernier livre.
Pour retrouver les résumés concernant les livres précédents vous pouvez suivre les liens suivants :
Picatrix Livre I
Picatrix Livre II
Picatrix Livre III
LIVRE IV
Chapitre 1 concernant la nature des ombres.
Il est un peu difficile à comprendre. Depuis le début de ce chapitre on trouve une continuation de la déclaration de la doctrine d'Empédocle commencée dans le livre III, chapitre 12, pour se rendre compte qu'un nouveau livre a commencé. Nous commençons avec la théorie des cinq substances, traitée comme une histoire de la création du monde et de la nature. Elle est suivie par une analyse détaillée des concepts de substance, d'intelligence et de l'âme. Aucune source n'est donnée pour la section sur l'intellect, bien que de nombreux parallèles peuvent être soulignés. Dans le passage sur l'âme on trouve certaines citations dont beaucoup proviennent d'anciens philosophes. En conclusion de ce premier chapitre du livre IV on rencontre les raisons pour avoir exposé la doctrine de l'âme et de l'intelligence et l'affirmation selon laquelle une ombre forme une partition matérielle entre l'intelligence du lecteur et celle de l'univers est c'est le point de départ pour un excursus intéressant sur la nature des ombres.Chapitre 2 :
L'auteur, une nouvelle fois, "revient sur le sujet du livre" et le chapitre 2 traite de prières à la lune dans chacun des douze signes du zodiaque. Ce sont les travaux de « l'école des savants des Kurdes et des Abyssins » qui disent souvent ce qui peut être accompli sous chaque signe. Quelques illustrations des effets possibles sont parfois données. La plus remarquable d'entre elles est l'histoire de deux hommes qui se rencontrent en marchant sur les eaux de la mer Rouge. S'ensuit des prières à la lune et des cérémonies « indiennes » pour les sept planètes. Chaque cérémonie sera précédée par des signes rapides et magiques d'un des sept jours de la semaine. Certaines parties de ces histoires peuvent être trouvée dans les manuscrits hermétiques.Pour ceux qui ne le saurez pas, non seulement les phases de la lune sont importantes mais également les jours de la semaine.
Chapitre 3 consacré à l'histoire légendaire de l'Egypte.
L'auteur reprend, sur une échelle beaucoup plus grande, la préhistoire légendaire de l'Egypte qui avait déjà été commencée dans le livre III, chapitre 11. L'histoire de la ville en l'honneur de l'Aigle, construite par le gouverneur rebelle 'Aun dans une tentative d'échapper à la vengeance du calife al-Walid (668-715) au retour de ce dernier d'une expédition à la soi-disant Montagne de la Lune et aux Sources du Nil, est racontée en détail. Des notes en bas de la traduction nous indiquent que l'ensemble trace des parallèles avec les auteurs Mas'ûdî's Ahbâr Al-Zaman, Al-Maqrizi et Al-Nuwairî. Une transition abrupte est faite pour donner des instructions pour se rendre invisible puis il raconte l'histoire de l'apprenti sorcier kurde qui, par manque de compréhension, s'est fait recaler. Le chapitre se termine par quelques aphorismes, l'un d'entre eux, tiré du Centiloque de Ptolémée, n'est pas vraiment compréhensible.
Le chapitre 4 est à nouveau un mystère.
Il commence par quarante-cinq aphorismes d'Hermès de nature astrologique et magique. Ensuite se trouve un aphorisme du Centiloque et des dictons attribués à Platon, Hippocrate et Aristote, également de nature astrologique, ainsi que le texte complet du traité "aristotélicien" sur les talismans, dont des extraits ont été cités dans le livre I, chapitre 5. Ajouté à cela, se trouve une explication sur la notion de degré, qui se trouve dans le traité pseudo-aristotélicien. Ensuite sont données d'autres observations de type général sur les talismans. L'auteur dit qu'elles sont attribuées à Jabir. Il n'a pas été possible d'identifier précisément de quel travail il s'agissait. La conclusion du chapitre est repris par deux citations de «Platon», dont l'une est une exhortation à préférer la mort du corps à l'extinction spirituelle et les autres concernent l'effet de la musique sur l'âme. La dernière citation est complètement incompréhensible. Elle reprend des extraits de fragments de textes en grec d'Empédocle. Le chapitre se termine par l'exhortation à discipliner l'âme, le sommeil et le réveil. Ne serait-ce pas un entrainement à la maitrise du rêve ?Pour comprendre les notions de rêve lucide et de faux réveil.
Chapitre 5 qui commence par énumérer les dix sciences préliminaires à la maîtrise de l'alchimie et de la magie.
La liste est, à bien des égards, influencés par le modèle encyclopédique familier, mais prend bien souvent une tournure tout à fait singulière. Les textes aristotéliciens pertinents et scientifiques sont spécifiés. On nous dit maintenant que, grâce à la philosophie, l'homme recherche la ressemblance divine. Ensuite, l'auteur revient à la théorie de l'amour, avec lequel il avait commencé quelques passages dans le livre III, chapitre 12. Il considère que le pouvoir du mauvais œil à le droit d'être débattu ici. Le fait que le mauvais œil puisse être héréditaire lui donne l'occasion d'un compte rendu détaillé des doctrines de l'hérédité et de la procréation, provenant des écrits d'al-Farabi, bien qu'il ne fut pas nommé expressément. Le chapitre se termine par des spéculations, à partir d'une source inconnue, sur le sens de la bi-sexualité.Chapitre 6 commençant par des formules et des cérémonies pour l'encens,
prétendues provenir de Bouddha, en l'honneur des sept planètes - un sujet qui avait, selon toutes les apparences, été épuisé. Il se ferme avec les versets de l'Exode, listant les parfums prescrits par Dieu à Moïse et une description exhaustive des enchantements « indiens ».Chapitre 7 se composant pour l'essentiel d'extraits avoués in extenso du mémoire d'agriculture nabatéen.
Ce chapitre est très long. On y apprend comment l'arbre de la baie a parlé au jardinier dans un rêve, on y découvre un débat sur la priorité entre la guimauve et la mandragore, l'auto-félicitation de l'olivier et comment un roi endormi a été informé par un arbre que son serviteur, sans tenir compte des ordres royaux et en prévision du remord royal, avait épargné la vie de la reine. Les autres extraits sont, pour l'essentiel, des explications sur les propriétés magiques de certaines plantes et un exposé des coutumes des peuples mentionnés dans le Manuel d'Agriculture Nabatéen. Tous ne peuvent pas être attribués à des manuscrits d'agriculture et certains textes semblent provenir d'autres œuvres d'Ibn Wahshîja. Une version différente de la dissertation au sujet de l'utilisation du poison pour les flèches par les Arméniens se trouve dans le Livre des Poisons. D'autres sujets semblent avoir été ajoutés par notre auteur, par exemple, une citation d'un ouvrage attribué à al-Hallâj. La section sur les produits spécifiques de certains pays, un sujet repris du livre III, chapitre 3, va bien au-delà de ce que Ibn Wahshîja peut avoir écrit. En résumé, l'auteur parle des trois règnes de la nature - animal, végétal et minéral - et de l'humanité, ainsi que les liens par lesquels ils peuvent être ramenés au Créateur.Concernant les deux derniers chapitres, le compilateur nous apprend qu'ils sont tirés d'un livre du temple qui a été trouvé à l'époque de Cléopâtre.
Chapitre 8 qui donne, dans un ordre confus, un grand nombre de vertus des objets naturels.
On peut très souvent identifier des parallèles avec les œuvres de Jâbir et beaucoup sont imputables aux auteurs classiques, tels que Pline.Chapitre 9 traitant dans sa totalité de la description de talismans,
qui dépendent expressément des vertus des objets utilisés. Le matériel astrologique n'est pas mentionné. Les objectifs des talismans sont de différents types :pour concocter des médicaments,
pour attirer ou repousser les animaux,
pour produire des effets de couleur,
etc..
En conclusion, l'auteur donne un témoignage de Socrate et sept admonestations de Pythagore, à la fois identifiable dans d'autres sources, dont certaines d'entre-elles sont classiques.
Découvrez d'autres livres de magie arabe...