Adoption de mesures luttant contre les mouvements sectaires
Les députés ont adopté plusieurs amendements inspirés par la commission d'enquête parlementaire sur les sectes, présidée par Georges Fenech (UMP). L'un d'eux, voté contre l'avis du gouvernement et de la commission des Affaires sociales, punit de six mois de prison et 3.750 euros d'amende le refus des parents de faire vacciner leurs enfants contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ou la tuberculose. Le gouvernement a demandé une seconde délibération sur cet amendement pour le supprimer, mais il n'a pas été suivi par l'Assemblée.
Les députés ont en outre limité l'instruction à domicile aux familles de « deux enfants au plus » ce qui répond à une préoccupation de la commission d'enquête qui s'était inquiétée de la non scolarisation d'enfants dans des mouvements sectaires. En novembre dernier, plusieurs membres de cette commission avaient découvert, au cours d'une visite inopinée dans une communauté biblique, dix-huit enfants « coupés du monde », qui n'allaient pas à l'école, ne jouaient pas et ne sortaient pas.
Les doulas
La doula a pour vocation d'accompagner et de soutenir la future mère et son entourage pendant la grossesse, l'accouchement et la période postnatale. Cette profession a émergé à la fin du 20e siècle, mais dans les faits, elle remonte à la nuit des temps. Son rôle est complémentaire à celui d'une sage-femme ou d'un psychologue, mais ne leur fait pas concurrence.
Dans un communiqué diffusé le vendredi 26 janvier 2007, l'association « Doulas de France » souligne que ses membres sont signataires d'une charte professionnelle et qu'elles travaillent en liaison avec le milieu médical. Le rapport de la Miviludes cite le cas de stages de formation à la profession de doula, assurés par une adepte du « rebirth » (une façon de gérer l'angoisse), se limitant à quelques séances. La Miviludes craint que cette fonction n'empiète sur les compétences de professions de santé, en particulier sur celles des sages-femmes et qu'elle touche des populations « fragiles ».
L'association Doulas de France convient que le rebirth « peut poser question au niveau déontologique », mais invite à consulter sur son site sa charte professionnelle et les informations relatives à sa profession.
Le rebirth
L’objectif est en fait d’amener le patient à replonger dans l’état du nourrisson, d'où son nom de « renaissance ». Cette forme de respiration amplifiée permettrait de revivre sa naissance.
Une des caractéristiques du rebirth est d’insister sur l’inspir dans un cycle de respiration ample et circulaire. L’intensité du souffle augmente jusqu’à ce que la respiration soit incontrôlée. C'est ainsi que cette technique conduit à une hyper-oxygénation du cerveau qui expulse alors de l’anhydride carbonique. Dans cette phase surgissent alors toute sorte d'émotions : des peurs, des sanglots, de la colère, des larmes, de la douleurs, des frissons, des poussées de chaleurs, des suffoquements, des tremblements, des mouvements incontrôlés mais également des éclats de rires et de la joie.
Le rebirth travaille sur des émotions très archaïques, appartenant au stade préverbal. Il n'est donc pas nécessaire d'en parler ensuite avec le patient lors d'une séance de psychothérapie et cette technique ne fait donc pas concurrence à la profession des psychothérapeutes.
La psychothérapie
Pour pouvoir exercer cette profession il faut avoir suivi une formation qui n’est accessible qu’avec un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.
Le décret d'application de la loi pose plus de problèmes qu'il ne va en résoudre et on voit maintenant fleurir de nouvelles appellations telles que thérapeute ou psychopraticien et même praticien en relation d'aide.
Le terme « psychopraticien » succède à l’ancienne appellation de « psychothérapeute » avant que celle-ci ne soit devenue un titre réservé en 2010. Le nom de métier de « psychopraticien » est libre d’emploi, tout le monde peut y prétendre et l'exercer librement sans même avoir suivi de formation particulière. L’exercice de la psychothérapie reste libre et le psychopraticien est un professionnel de la psychothérapie.