Le Malleus Maleficarum

Malleus Maleficarum
C'est le pape Grégoire IX qui confia l'Inquisition aux Dominicains en 1230. C'est ce même pape qui instaure en France, le 20 avril 1233, un tribunal d'exception dénommé Inquisitio hereticae pravitatis. C'est une institution au sein de l'Église catholique romaine chargée d'enquêter et de poursuivre l'hérésie. Ce Tribunal de l'Inquisition a les pouvoirs dans l'ensemble du royaume de France de démasquer et condamner tous les hérétiques.


Au cours des 500 années qui suivirent, l'Inquisition se répandra dans toute l'Europe occidentale. Les personnes soupçonnées de sorcellerie sont interrogées, torturées et exécutées, la plupart étant brûlées sur le bûcher. Et parmi les cibles de cette épuration brutale et sanglante se trouvent des scientifiques, des guérisseurs et d'autres praticiens de ce que l'on appelle les arts noirs.

En 1252, la Bulle papale d'Innocent IV (Ad Extirpanda) autorise l'usage de la torture.

En 1484, le pape Innocent VIII condamne la sorcellerie et charge deux inquisiteurs, Jakob Sprenger et Heinrich Kraemer, de rédiger un document à l'usage des juges chargés de la réprimer. Ce document paru un an après, sous le nom de Malleus Maleficarum, indique les méthodes pour découvrir les sorciers et les sorcières par la suspicion ou la délation. Il donne les procédés pour ensuite les interroger et les faire avouer par la torture appelée « la question ». Et pour finir, il livre les sentences à appliquer pour les condamner, le plus souvent au bûcher ou plus rarement à la séquestration.

Un manuel similaire avait déjà été publié par l'inquisiteur français Bernard Gui vers 1323.


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