Comment se déroulent les cultes dionysiaques ?

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Le culte dionysiaque est assuré par des prêtresses appelées « dusmainai ». Les célébrations se déroulent tout au long de l’année. En décembre, les Dionysies agraires, en janvier-février, les Lénéennes, en février-mars les Anthestéries, et en mars-avril, les Grandes Dionysies.

Les Dionysies agraires se situent à l’époque où le soleil est au plus bas, c'est-à-dire au moment où la crainte de le voir disparaître est la plus forte. Un bouc est offert au dieu et un phallus était promené lors de la procession.


Les Lénéennes durent trois jours. Une foule joyeuse et masquée se rend au sanctuaire où un banquet est donné.

Les Anthestéries ou « fête des fleurs » durent trois jours et honorent les morts. Le premier jour est celui de « l’ouverture des jarres » qui correspond en gros à la mise en bouteille du vin nouveau. Au deuxième jour ou « jour des cruches » est organisé un concours de buveurs présidé par l’archonte-roi, et en fin de journée l’archonte-roi et sa femme, la reine, s’unissent pour symboliser la fécondité animale et végétale. Le troisième jour les athéniens honorent leurs morts en les conviant à des libations puis ils leur demandent de retourner dans leur royaume, autrement dit chez Hadès.

En dernier venaient les fêtes des Grandes Dionysies qui duraient six jours. Le premier jour, dirigée par l’archonte-éponyme (magistrat qui donne son nom à l’année) avait lieu la procession du « xoanon » (statue en bois de la divinité) de Dionysos d’Éleuthère (localité de Béotie). Le dieu était suivi par mille éphèbes armés, puis par les chorèges (citoyens qui payaient l’organisation des manifestations et concours) puis des choreutes (danseurs d’un chœur de tragédie), et pour finir venait une file de taureaux sacrifiés ultérieurement.

Le deuxième et troisième jour se tenaient les concours de dithyrambes, et les trois derniers jours les concours de pièces de théâtre. Au soir du troisième jour avait lieu une procession (cômos) où l’essentiel reposait sur la phallophorie. On chantait des obscénités, on s’insultait, on se badigeonnait de lie de vin.


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