Le cycle osirien

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Le mythe d’Isis fait partie du cycle osirien. Osiris, roi d’Égypte est marié à Isis. Son frère Seth le met à mort et le découpe en 14 morceaux qu’il jettera dans le Nil. Isis parviendra à reconstituer son cadavre à l’exception de son sexe avalé par un poisson. Elle arrivera par la magie à concevoir un enfant de lui, Horus, puis disparaitra dans le royaume des morts.


De ce mythe naitront deux courants religieux. Une tradition secrète qui fera d’Osiris un dieu agraire et infernal garantissant la fertilité du Nil et jugeant les âmes des morts, et Isis qui donnera naissance à une tradition plus populaire qui fera d’elle l’épouse souffrante et la mère. Elle protégeait les sources du Nil. A ce couple fut ajouté Horus.

Le culte d’Isis se répandit en Italie par les provinces du sud et dès le Ier siècle av. J.-C. (un Iséum est édifié à Pompéi) puis s’installa à Rome en dépit de l’habituelle réticence des romains envers les cultes d’origine orientale. D’abord objet de persécution le culte finira par être très en vogue avec Antoine et Cléopâtre VII, pour à nouveau être interdit avec Auguste.

Il n’existe pas à proprement parler de théologie isiaque, et aucune « bible » pour enseigner une doctrine établie. Seule l’espérance dans une survie individuelle marque cette croyance. Le clergé est complexe et les structures diverses. Les prêtres étaient appelés « hieroi » ou « neocores ». Un grand nombre de fonctions subalternes étaient parfois tenues par des laïcs. Les « cleidauques » étaient les porte-clefs, les « canéphores » les portes corbeilles, les « zacores » des sortes de diacres, les « oneirocrites » interprétaient les songes, les « lichnophores » portaient le van mystique, les « ptérophores » portaient les plumes, les « hierogammates » étaient proposés aux livres saints, les « hierophores », les porte-parole de la déesse, les « hierodules » exclusivement consacrés au service de la déesse, les pastophores transportaient le palanquin des chapelles portatives. D’autres dévots tenaient le poste de stoliste (toilette de la déesse), scoparii (balayeur) aedituus (ouvreur du temple). Le clergé dévoué à Isis devait se raser la tête, porter une robe de lin blanc, avoir un mode de vie strict, être circoncis, ne pas manger de porc ni d’ognon soupçonné de fleurir au clair de lune.



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