Une chapelle funéraire sous terre et la maquette d'un Palais

C'est en 1862 qu'émerge un projet de créer une véritable chapelle funéraire à l'entrée des Catacombes. Un livre fut édité et sa vente devait servir à financer la construction de la Chapelle des Catacombes. Le reste du financement devait provenir de dons divers et notamment des descendants et parents des trépassés. Mais ce projet n'a pas connu de suite.

A la fin du XIX° siècle, les cabinets de minéralogie et de pathologie furent supprimés à la suite des dégradations commises par le public.


Après les longues galeries sous les avenues du Général-Leclerc et René-Coty (on a conservé le nom ancien d' « avenue de Montsouris »), on se trouve sous les consolidations de l'aqueduc d'Arcueil. Cet aqueduc, construit en 1612-1613 par ordre de Marie de Médicis, avait été établi sans travaux de consolidation préalables, sur un tracé proche d'un aqueduc antique qui amenait les eaux de Rungis et de Cachan au Palais des Thermes. Des éboulements ayant provoqué la rupture des conduites, le service des fontaines fut arrêté dans Paris. Des effondrements survenus en mai 1784, près de la rue Dareau (rue Rémy Dumoncel), obligèrent à réaliser ces travaux de consolidation . On passe devant la plaque du « Regard XXV de l'Aqueduc près de l'Hospice de la Charité », sous ce qui est aujourd'hui la Maison de retraite de La Rochefoucauld. Au-dessus de sa tête, le visiteur aperçoit, au ciel de la carrière, des marques anciennes d'outillages (utilisation de la laye) et le trait noir qui permettait au public autrefois de se repérer dans les galeries avant l'usage de l'électricité.

En longeant une galerie, sur la gauche, on débouche brusquement (au nord de la rue Hailé) dans une zone dite de l'atelier, où l'état ancien de la carrière à été peu modifié et ou l'on trouve les piliers tournés, pris dans la masse, qui soutenaient le ciel de la carrière.

Port Mahon dans les Catacombes de Paris
A quelques mètres de là, se trouvent les plus insolites découvertes que l'on peut faire : les « sculptures de Port Mahon ». Ces deux maquettes en pierre représentent le palais de Port-Mahon, ville principale de l'île de Minorque aux Baléares. Exécutées de 1777 à 1782, elles ont été réalisées, de mémoire, par l'un des premiers ouvriers de l'Inspection Générale des Carrières, un certain Décure, surnommé Beauséjour, un vétéran des armées de Louis XVI qui fut longtemps en captivité dans le fort situé en face de ce palais. En voulant construire un escalier d'accès à son œuvre, Décure provoqua un éboulement qui entraîna malheureusement sa mort.

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