Vampirisme chez les Juifs, les Grecs et les Romains

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Lorsque la sorcière d'Endor fait paraître Samuël devant Saül, le fantôme dit au roi : Demain toi et les fils vous viendrez me rejoindre. Il est certain qu'alors la foi aux apparitions était répandue chez les Juifs, puisque Saül demande une femme qui sache évoquer les esprits ou revenants.

Anchise se montre à son fils dans l'Enéide, Romulus apparaît après sa mort ; il y a des apparitions dans Homère et dans tous les monuments anciens ; et sans doute parmi les spectres d'alors il y avait déjà des Vampires, puisqu'on leur offrait du sang. Lorsqu'Ulysse évoque l'ombre de sa mère, il lui fait boire du sang de bélier noir ; et toutes les autres ombres sont si avides de ce régal qu'il est obligé de les éloigner avec violence pour laisser à Anticlée tous les plaisirs du festin.


On voit dans les œuvres de Théocrite que les anciens bergers craignaient extrêmement le démon de midi. Sous une forme d'homme, ce démon était Pan : avec une figure de femme, il se nommait Empuse. Aristophane, dans sa comédie des grenouilles, représente l'Empuse comme un spectre horrible, qui prend diverses formes, de chien, de femme, de bœuf, de vipère, etc. Il a le regard atroce, un pied d'airain, une flamme autour de la tête, et ne cherche qu'à faire du mal.

Les paysans grecs et russes, qui ont conservé les idées populaires attachées à ce monstre, tremblent au temps des foins et des moissons à la seule pensée du démon de midi, qui, dit-on, rompt bras et jambes aux faucheurs et aux moissonneurs s'ils ne se jettent la face en terre lorsqu'ils l'aperçoivent.

On lit dans la vie de A Grégoire de Néocésarée qu'un diacre de cet évêque, étant entré un soir dans un certain bois, où tous ceux qui se montraient étaient mis à mort, y vit une foule de spectres de toute sorte, dont il ne se délivra que par des signes de croix.

Le grave Mélanchton lui-même raconte que sa tante fut estropiée par un attouchement perfide du spectre de son défunt époux, qui, en lui serrant la main, la lui brûla.

La chronique de Sigebert donne comme un fait certain qu'en l'an 858 il apparut, dans un village du diocèse de Mayence, un fantôme malfaisant, qui battait les voisins, et troublait la paix des ménages par des révélations indiscrètes : il mettait le feu aux cabanes, ce qui était beaucoup plus sérieux, et brûlait les moissons. On voulut l'exorciser ; mais il répondait par des grêles de pierres aux prêtres qui lui jetaient de l'eau bénite, et, comme on en venait aux grands moyens, il se glissa sous la chape d'un prêtre, qu'il fit fuir en lui reprochant d'avoir corrompu des filles : enfin ce fantôme ne quitta le village que quand il l'eut tout brûlé….

D. Calmet raconte, après les annales de la Société de Jésus, la triste aventure d'une jeune servante de Pérou, à qui un esprit donna un coup de pied dans l'épaule pendant qu'elle dormait. L'amant de cette fille fut tiré de son lit par le même fantôme. Un pot à beurre et un crucifix, qui se trouvaient dans la cuisine, furent brisés en mille pièces. On reconnut que tout ce désordre était l'ouvrage d'une jeune fille se seize ans, morte sans absolution.


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