Les Jovinianistes

Jovinien
Jovinianus était un adversaire de l'ascèse chrétienne au IVe siècle, condamné comme hérétique en 390. Nos informations à son sujet proviennent principalement de l'œuvre de saint Jérôme dans deux livres, « Adversus Jovinianum ». Il fut moine à un moment de sa vie, mais par la suite un partisan des tendances anti-ascétiques.

Le moine milanais, Jovinien vécu une vie extrêmement austère jusqu’à ce qu’arrivé à Rome, il succombe aux plaisirs et aux passions. Il se mit opportunément à soutenir, que la bonne chère et l’abstinence n’étaient en elles-mêmes ni bonnes ni mauvaises, et qu’on pouvait user de toutes les viandes pourvu qu’on en usa avec action de grâce.

Il prétendait que la virginité n’était pas mieux que le mariage, et que Marie n’était pas demeurée vierge après l’enfantement de Jésus. Pour Jovinien toujours, le baptême conférait une sorte d’immunité envers les démons, et une garantie de récompense dans le ciel à venir.

 

La vie et les idées de Jovinien

Jovinien est devenu le chef d'un parti, et dans l'acte le condamnant Auxentius, Genialis, Germinator, Felix, Prontinus, Martianus, Januarius et Ingeniosus sont désignés comme ses disciples. Ses vues ont été promulguées dans des écrits qui ont été condamnés lors d'un synode tenu à Rome sous le pape Siricius, puis lors d'un synode convoqué à Milan par saint Ambroise. Les écrits de Jovinianus ont été envoyés à Saint-Jérôme par son ami Pammachius; Jérôme leur répondit dans un long traité écrit en 393. De cet ouvrage, il semblerait que Jovinianus soutenait qu'une vierge en tant que telle n'est pas meilleure aux yeux de Dieu qu'une femme; l'abstinence n'est pas meilleure que la prise de nourriture dans la bonne disposition; une personne baptisée de l'Esprit aussi bien que de l'eau ne peut pas pécher; tous les péchés sont égaux; il n'y a qu'un grade de punition et un de récompense dans l'état futur.

D'après une lettre du synode de Milan au pape Siricius (Ambroise, Ep. Xlii) et de saint Augustin (lib. I contra Julian., Ii), il est clair que Jovinianus a nié aussi la virginité perpétuelle de la Bienheureuse Vierge Marie. La réponse de saint Jérôme était rédigée dans un langage qui terrifiait Pammachius, qui lui reprochait parce qu'elle était excessive dans l'éloge de la virginité et la dépréciation du mariage. Les efforts pour le supprimer échouèrent et l'œuvre de Saint-Jérôme obtint une large diffusion. On ne sait rien de la carrière ultérieure de Jovinianus. D'après une remarque de l'ouvrage de Saint-Jérôme contre Vigilantius, écrite en 409, selon laquelle « parmi les faisans et le porc, il vomissait plutôt qu'expirait sa vie », on déduit qu'il était alors mort.

Source : https://www.newadvent.org/cathen/08530a.htm


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