Retour à la sirène à queue de poisson

Sirène échouée sur une plage
Il faut attendre le 6e siècle après J.-C. pour rencontrer une sirène-poisson, dans l'ouvrage De Monstris. Mais dès le au 2e siècle avant J-C, on trouvait déjà des sirènes aquatiques, comme le prouve le bol mégarien.

Le Liber Monstrorum, daté approximativement du VIIIe siècle, est un ouvrage sur les monstres attribué au moine anglais Aldhelm de Malmesbury. C'est là qu'on trouve la nouvelle définition officielle des sirènes avec une queue de poisson.


Mais cette nouvelle description des sirènes pose un problème : il n'y a plus de lien avec le chant comme il pouvait y en avoir avec les oiseaux. C'est pourquoi, le moine va introduire une autre particularité : il affirme que ces filles de la mer séduisent les marins par la beauté de leur corps. Il met ainsi pour la première fois l'accent sur l'aspect visuel de la séduction et non plus l'aspect auditif.

Cet argument est repris aussitôt par l'Église chrétienne qui déclare que la sirène représente l'amour charnel. L'élément dans lequel elle évolue, la mer, est un espace inconnu, insondable, constituant le domaine du diable. La queue de poisson symboliserait une sorte de serpent et faisait d'elle un véritable démon femelle, symbole de la luxure.

Une question se pose alors : pourquoi avoir changé la représentation des sirènes telle qu'on la connaissait ? Où Aldhelm de Malmesbury a-t-il trouvé l'idée de représenter une sirène avec une queue de poisson ?
 

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