Cependant, les exégètes ont plutôt interprété ce verset (II, 96/102) selon des traditions juives et chrétiennes ayant existé bien avant l'islam. Ainsi, la réputation de Salomon comme magicien dérive probablement d'une première figuration de Salomon comme
exorciste qui émergea très tôt, à laquelle se sont jointes des traditions qui en faisaient aussi un
astrologue et un magicien. Si ces différents aspects de la figure de Salomon se sont développés progressivement dans le judaïsme et le
christianisme primitif, l'islam a connu ces différents aspects sous une forme déjà développée et aboutie. Aussi, le débat de l'exégèse était plutôt sur la qualité des
pouvoirs de Salomon : un prophète peut-il être magicien ?