Picatrix - Volume III (suite)

Les secrets du Picatrix
Le Picatrix : les secrets de l'ancienne magie
Cette page est consacrée à la suite du tome III du Picatrix. Si vous avez raté les résumés précédents vous pouvez les retrouver depuis le début avec le résumé du LIVRE I, celui consacré au second tome et le début du résumé du LIVRE III.

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore le Picatrix, il s'agit d'un livre de magie arabe, ou plus exactement un recueil pêle-mêle d'une multitude de textes rassemblés par son auteur. Son véritable nom est la Ghayat Al-Hakim mais nous avons pris l'habitude de le surnommer « Picatrix » qui est en réalité le pseudonyme de son auteur le mathématicien andalou al-Majriti.

 
 

Picatrix - TOME III - Suite

Socrate

Chapitre 6 consacré à la manifestation de l'essence spirituelle de l'homme sage,

qui est appelé sa « nature parfaite ». L'incantation pour cette « nature parfaite » est décrite selon deux traités pseudo-aristotéliciens hermétiques, al-Istamâtîs et al-Istamâhîs, dont le dernier a survécu complet, du premier ne subsistent seulement que quelques fragments. Suite à la prophétie, tirée de al-Istamâhîs, de la victoire d'Alexandre sur les Perses, on conseilla à Alexandre d'invoquer les pneumata de sa « nature parfaite ». L'auteur, citant un texte qu'il prétend être persan, raconte comment le roi des Perses a appris qu'Alexandre était invincible. Viennent ensuite des notes « historiques » sur les philosophes les plus anciens, qui étaient au courant de ce pneuma et des informations concernant les forces spirituelles à l'œuvre dans les talismans et même dans l'âme. Ces deux sections sont tirées de al-Istamâhîs et le chapitre se termine avec des citations de Socrate et Hermès sur l'essence de la nature parfaite.
 

Chapitre 7 où le lecteur est maintenant considéré comme suffisamment préparé dans la théorie de la magie pour être initié à sa pratique.

Les planètes
L'auteur cite un livre de al-Tabari, un illustre astronome totalement inconnu. Il donne des instructions abondantes concernant l'adoration des planètes selon l'usage des Sabéens. Celles-ci ne sont pas données sous la forme d'un récit mais comme des directives.

Au début du chapitre se trouve une liste des planètes, avec les détails pour savoir quelle planète doit être invoquée pour quels type de personnes et quels travaux. Après cela, on découvre une seconde liste donnant les caractéristiques de chaque planète en expliquant leur importance. Viennent ensuite les cérémonies et les textes des prières pour chaque planète, avec les détails de leurs heures correctes et des conditions astrologiques dans lesquelles elles doivent être utilisées. Pour chaque planète il existe un nombre de prières, variant de un à quatre, ainsi qu'un nombre d'encens. Les prières à Mars sont suivies, assez curieusement, par une prière à la Grande Ourse. Pour de nombreuses parties des prières parallèles peuvent être trouvées dans les manuscrits fragmentaires de al-Istamâtîs. Les métaux à partir desquels les encensoirs doivent être fabriqués ne correspondent pas dans tous les cas avec les métaux planétaires traditionnels, tel qu'ils sont indiqués dans le livre II, chapitre 10.

On retrouve plus loin dans ce chapitre d'autres rites Sabéens, le sacrifice de l'enfant, le culte de Mars par le sacrifice rituel en offrande, l'initiation des jeunes hommes, les offrandes à Saturne et une variante de l'histoire, donnée dans le livre II, chapitre 12, de la rupture de la tête de son corps.

Rupture d'une tête et d'un corps en offrande aux planètes

Chapitre 8 qui contient les prières des Nabatéens à Saturne et au Soleil,

tirées du manuel d'agriculture nabatéen. Dans un post-scriptum, l'auteur explique que tout cela est, selon les notions islamiques, de l'idolâtrie, et qu'il les présente simplement pour des raisons informatives et comme une preuve de la prédominance de l'Islam.

Chapitre 9 contenant les nom des pneumata des sept planètes,

toujours selon al-Istamâtîs, et leurs six « directions », à savoir les deux sens de circulation de chacune des trois dimensions de l'espace, d'où les six directions dans lesquelles le pneuma peut bouger. Suit une description détaillée des cérémonies pour chaque planète avec une description de ses rites sacrificiels.

Chapitre 10 qui expose des extraits de nos deux œuvres pseudo-aristotéliciennes.

Tout d'abord de al-Istamâhîs, avec quatre amulettes composées par Aristote pour Alexandre. Puis vient un talisman pour la protection contre les poisons présents dans les philtres magiques et un médicament pour les mauvais effets du pneuma sur le magicien. Viennent ensuite des charmes pour divers objets qui permettent des choses telles qu'obtenir du succès en amour, les faveurs royales, etc. Chaque objectif peut être atteint avec différents procédés comme des talismans, des aliments, des fumigations et des substances aromatiques ou des parfums. Beaucoup de ces procédés ont des noms magiques et des paroles magiques sont également prescrites pour réaliser les incantations adaptées. La source de toutes ces prescriptions est jusqu'à présent inconnue, bien que sur certains points al-Istamâtîs et les textes connexes sont expressément cités.

Chapitre 11 qui est consacré à des formules magiques similaires,

qui, comme il est explicitement indiqué au début, ne proviennent pas de kinas. Les modes opératoires et les procédures ne sont parfois pas précisés et fréquemment seuls les ingrédients des charmes sont donnés dans la prescription. Celles-ci ne sont d'ailleurs pas toutes de nature purement magique : on trouve parfois des recettes précises pour la préparation de poisons. Certains parallèles peuvent être observés avec les manuscrits de al-Istamâtîs. La section des prescriptions se termine par un prophylactique contre les poisons utilisés, l'invention de Kanka, l' « Indien », qui est connu à partir d'autres sources. Immédiatement après ce passage arrive l'exemple des arts magiques des anciens Egyptiens, qui proviennent de la légendaire pré-histoire largement répandue de l’Égypte, pour être trouvée dans l’œuvre de al-Maqrîzî et d'autres auteurs. Ces exemples sont interrompus par une discussion sur les chiffres « amis » 220 et 284. L'ensemble est attribué à « lui », de sorte qu'il semble que Kanka ait été mis à contribution tout au long de ce chapitre alors que le fait est que la section est un recueil de différentes sources.
Ancienne Egypte

Aucun des rois légendaires de l'Egypte n'est nommé jusqu'à ce qu'une nouvelle tranche de l'histoire égyptienne ne soit présentée. Ce qu'on nous dit de l'Égypte concerne les talismans, des dispositifs pour avertir de l'approche des ennemis et pour le stockage de l'eau potable, ainsi que des sculptures talismaniques contre la maladie et pour le démasquage des libertins. La discussion sur les pratiques « indiennes » continue ensuite en donnant des exemples de la génération artificielle d'êtres vivants.

Nous revenons après cela à la philosophie, qui occupe le dernier chapitre du livre III et le premier du livre IV. La division définitive des deux chapitres n'est pas facile à expliquer. On a l'impression que l'auteur a voulu afficher quelque chose, à des points précis comme la fin d'un livre et le début d'un autre, de moins offensif que l'hétérodoxie sauvage, en particulier dans la deuxième partie du livre III.

 

Chapitre 12 qui commence par une déclaration emphatique de l'importance de l'application pratique dans la réalisation de la maîtrise des arts.

Il est clair qu'il apporte un exemple dans lequel une performance magique est reconnue pour être une fraude, à savoir, l'histoire, bien connue d'ailleurs, de Anoshawan et Mazdak. Suivent des exhortations à l'amour de Dieu, qui est si nettement différente de toutes les autres sortes d'amour. Vient ensuite un passage sur la Métaphysique d'Aristote, ce qui apporte une transition plutôt forcée à une discussion sur les diverses significations du mot « nature ». Pour cela, il existe de nombreux parallèles, l'une des définitions étant dérivée d'Isaac le juif. Le Livre III du Picatrix se termine assez brusquement avec un passage, attribué à Empédocle, sur les effets primaires des substances.

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