Les origines des elfes dans différentes cultures

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Culture scandinave (norroise)

La description la plus ancienne préservée des elfes provient de la mythologie nordique. En vieux nordique, ils sont appelés álfr, au pluriel álfar. Ils étaient des êtres semi-divins associés à la fertilité ainsi qu'au culte des ancêtres. Les elfes semblent intégrés à la croyance animiste aux esprits de la nature et aux défunts.

Dans le folklore scandinave, qui est un mélange ultérieur de mythologie nordique et d'éléments de la mythologie chrétienne, un elfe s'appelle elver en danois, alv en norvégien et alv ou älva en suédois (la première forme étant masculine, la seconde féminine). Elverkonge est le roi des elfes en danois.


Dans le folklore danois traditionnel, les elfes sont de belles femmes, vivant dans les collines et les rochers. Les elfes sont généralement décrits comme des personnes blondes et vêtues de blanc. Comme la plupart des créatures du folklore scandinave, elles peuvent être extrêmement dangereuses lorsqu'elles sont offensées. Dans les récits, ils jouent souvent le rôle d’esprits de la maladie. Le cas le plus courant était constitué de diverses éruptions cutanées irritantes, appelées älvablåst (coup elfique), qui pouvaient être guéries par un puissant contre-coup (un soufflet était très utile à cet effet). Le Skålgropar, un type particulier de pétroglyphe trouvé en Scandinavie, était connu autrefois sous le nom de älvkvarnar (moulins elfiques), désignant ainsi leur usage présumé. On pourrait apaiser les elfes en leur offrant un festin (de préférence du beurre) placé dans un moulin elfique.

On pouvait voir les elfes danser dans les prés, particulièrement la nuit et les matins brumeux. Ils laissaient une sorte de cercle dans lequel ils avaient dansé, qu’on appelle älvdanser (danses des elfes) ou älvringar (cercles des elfes). Typiquement, les cercles consistaient en un anneau de petits champignons, mais il y avait aussi un autre type de cercle d'elfes :

Sur les rives du lac, où la forêt rencontre le lac, vous pouvez trouver des cercles d'elfes. C'étaient des endroits arrondis où l'herbe avait été aplatie sur le sol. Les elfes avaient dansé là-bas. Au lac Tisaren, j'en ai vu un. Cela pourrait être dangereux et on pourrait tomber malade si on marchait dessus ou si on y détruisait quoi que ce soit.

Si un être humain regardait la danse des elfes, il découvrirait que même si quelques heures seulement semblaient avoir passé, de nombreuses années s'étaient écoulées dans le monde réel. Cet aspect de la légende se retrouve dans la légende du Tir na nÓg des celtes, la terre de l'éternelle jeunesse habitée par les fées.

Culture germanique

Dans le folklore allemand, ce qui reste de la croyance aux elfes est l'idée qu’ils étaient des farceurs malfaisants susceptibles de provoquer des maladies pour le bétail et les humains et d’apporter de mauvais rêves aux dormeurs. Le mot allemand pour « cauchemar », Albtraum, signifie « rêve d'elfe ». On croyait que les cauchemars résultaient d'un elfe assis sur la tête du rêveur. Cet aspect de la croyance allemande aux elfes correspond en grande partie à la croyance scandinave dans le mara. Cela ressemble également aux légendes concernant les démons incubes et succubes.

En vieux haut allemand, on les appelle alb, et albaz en proto-germanique. On peut noter que ce mot provient de la racine latine "alba" qui signifie « blanc ».

Selon le folklore allemand et danois, l'Erlkönig apparaît comme un présage de mort, un peu comme la banshee de la mythologie irlandaise. Contrairement à la banshee, cependant, le Erlkönig n'apparaîtra que pour la personne sur le point de mourir. Sa forme et son expression indiquent également à la personne quelle sorte de mort elle aura : une expression peinée signifie une mort douloureuse, une expression pacifique signifie une mort douce.


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