Les pratiques druidiques et le paganisme

La serpe des Druides
Comme les magiciennes de Thessalie, les druidesses opéraient dans des lieux sombre et retirés ; les prédictions qu'elles faisaient se réalisaient assez souvent à cause de la terreur qu'elles savaient inspirer.

Leur réputation dans les arts magiques et divinatoires eut tant de retentissement, que les empereurs romains, après la conquête des Gaule, les firent souvent consulter, de préférence aux sibylles. On dit qu'à l'exemple des druides, qui immolaient des hommes dans leurs sacrifices, les druidesses égorgeaient des enfants et arrosaient le sol de leur sang, pour rendre encore plus terrible l'appareil lugubre dont elles s'entouraient.


Un demi-siècle avant notre ère, les fonctions des druides furent supprimées par les Romains après la conquête de la Gaule. Mais ces sacrifices et ces incantations où figuraient des victimes humaines, avaient encore lieu dans les Gaules au cinquième siècle de notre ère, et ce ne fut que longtemps après la destruction des idoles et des cérémonies druidiques par le Christianisme, qu'ils furent entièrement abolis.

Une partie du savoir des druides devint celui des sorciers et des sorcières. Ce savoir et les pratiques qui en résultaient furent qualifiés de paganisme, c'est-à-dire de religion des gens de la campagne. Le savoir des sorcières comprenait la réalisation des charmes, la préparation des philtres et des potions magiques. Pour les charmes, elles pratiquaient des rituels accompagnés d'incantations ou de prières pour ensorceler ou pour guérir. Jeanne d'Arc, blessée en donnant l'assaut à la ville d'Orléans le 8 mai 1429, refusa d'être soignée par un charme druidique sous prétexte qu'il s'agissait d'un acte de sorcellerie défendu par l'église. Ca ne l'empêcha pas, deux années plus tard, d'être condamnée comme sorcière et brûlée sur le bûcher.



 

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