Aucune interprétation adéquate n'a jamais été donnée aux
Mystères du Graal. Certains croient que les
chevaliers du Saint-Graal auraient été une puissante organisation de mystiques chrétiens qui perpétuent l'antique sagesse dans les rites et les sacrements de la Coupe oraculaire. La quête du Graal est l'éternelle recherche de la vérité.
Albert G. Mackey y voit une variante de la
légende maçonnique de la
Parole perdue si longtemps recherchée par les frères de l'Ordre. Il existe également des preuves pour soutenir l'affirmation selon laquelle l'histoire du Graal serait une pure élaboration à partir d'un mythe de nature païenne qui a été préservé en raison de la manière subtile dont il s'est greffé sur le
culte du christianisme. De ce point de vue particulier, le Saint Graal est sans aucun doute un type d'arche ou un récipient dans lequel la vie originelle du monde serait conservée. Ce serait le
corps de la Grande Mère Nature, d'où son importance. Sa couleur verte relie à Vénus et au mystère de la génération; également à la foi islamique dont la couleur sacrée est le vert et dont le sabbat est le vendredi, jour de Vénus.
Le Saint-Graal symbolise à la fois le bas monde (ou l'irrationnel) et la nature corporelle de l'homme, car les deux sont des réceptacles pour les essences de vie des mondes supérieurs. Tel est le mystère du sang rédempteur qui, descendant dans l'antre de la mort, surmonte le dernier ennemi, et enveloppe toute substance avec sa propre immortalité. Pour le chrétien, dont la foi mystique souligne en particulier l'élément de l'amour,
le Saint Graal symbolise le cœur qui tournoie en permanence l'eau de la vie éternelle. En outre, pour le chrétien, la recherche du Saint Graal est la recherche du
Soi, qui, quand il sera trouvé, donnera accès au
Grand Œuvre :
l'Opus Magnum.