
Le quimboiseur représente donc une personnalité importante dans la vie sociale car il est l'interprète des Dieux, il est détenteur de la connaissance et il a le devoir de la diffuser. Pour cette raison il est très respecté.
Le quimboiseur est un genre de chaman. Mais il ne faut surtout pas le confondre avec un « conteur », bien que tout comme lui il utilise la parole pour diffuser une histoire. Le quimboiseur est différent du conteur dans sa façon d’aborder l’identité culturelle, les mythes et leur survie. En contact avec un autre monde, le quimboiseur fonctionne et travaille à partir d’une substance physique (la Nature antillaise) et spirituelle (les esprits des morts) nécessitant son isolation au milieu de la nature antillaise, à l’écart de la communauté et du monde moderne. On peut donc faire le parallèle avec le chamanisme. Le quimboiseur vivait à l’écart de la société des esclaves. Évoluant au contraire en société, au milieu des autres, le conteur a, quant à lui, un lien plus direct à la parole, la politique et l’imaginaire et son but principal serait de divertir mais aussi de libérer l’esprit. De même, chez le quimboiseur/chaman, le procédé de transmission du savoir ne dépend pas de la créativité, de l’imagination et de la transmission à une communauté, comme chez les conteurs, mais de la somme d’un savoir à préserver, transmise d’un individu à l’autre.
Si le quimboiseur semble parfois se confondre avec un conteur ou avec un chaman, il semble également être la combinatoire de figures aussi variées que les medicine-men, les mediums et les devins africains. Le travail des quimboiseurs est souvent de soigner les maladies et la malchance. Pour cela il fait preuve d'une grande connaissance des plantes et de leurs propriétés.
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