La première grande erreur de
Pythagore est de ne pas avoir su bien mourir. Sa fin reste confidentielle, est-il mort dans un incendie, ou est-il mort de sa belle mort, ici aucune croix, aucun larron, aucun méchant
Judas, rien pour construire un mythe. Mais là n’est pas seulement ni principalement la cause. Le pythagorisme s’il avait des officiants, n’avait
pas de clergé constitué. Contrairement aux
apôtres qui ont fait des évêques leurs successeurs, chez
Pythagore il n’existe pas de cour, pas de disciple. Bien pire encore alors que le christianisme à diffusé et répandu des rituels et doctrines exotériques gardant peut-être pour des seuls initiés la doctrine secrète, le Pythagorisme n’avait à offrir que des
mystères intransmissibles aux non initiés.
Là où le christianisme se voulait catholique, le pythagorisme se voulait
confidentiel. Quoiqu’il en soit, même si le système a échoué, il contenait en lui-même les racines d’un renouveau que d’autre temps, d’autres personnes et d’autres mythes sauront exploiter.
Mais au fond peut-être que tout simplement
Pythagore n’avait pas rencontré son
Constantin, c’est-à-dire ce catalyseur qui permet à des éléments en présence les uns des autres à entrer en action. Et comme nous l’apprend le
mythe éleusinien, il faut que vienne la saison pour que naisse la graine.