Le principe d'appétition

ADN
Les monades sont toutes différentes entre-elles bien qu'elles représentent une unité irréductible et que ce ne sont pas des objets composés. Par similitude on pourrait comparer les monades à l'ADN de chaque être vivant. Mais il est avéré que L'Acide Désoxyribonucléique est composé de nucléotides, eux-mêmes composés d'atomes. Ces derniers contiennent des protons, des neutrons et des électrons. Une monade ne peut pas se décomposer en éléments plus petits. Mais alors comment peuvent-elles être toutes différentes ?


Leibniz considère que les monades possèdent chacune des propriétés et des qualités qui leur sont propres, leur conférant des « perceptions ». Une monade aura tendance à vouloir passer d'une perception à une autre. C'est ce que Leibniz appelle le « principe d'appétition ». Pour une perception monadique donnée, il existe une appétition correspondante, ou parfois plusieurs. Pour mieux comprendre ce principe on pourrait faire une analogie avec l'intelligence qui conduit à la pensée. C'est un très bon exemple car on imagine très facilement que deux êtres les plus élémentaires qui soient, dotés d'intelligence, n'auront pas forcément les mêmes pensées. Ils vont forcément différer l'un de l'autre par leur intelligence et leurs pensées tout comme les monades se distinguent par leurs perceptions et leurs appétitions.

En outre, de la diversité de ces propriétés monadiques il résulte non seulement une variété infinie, mais aussi une hiérarchie qui régit les monades entre-elles. On part de la monade la plus simple, qui peut être une basique force de cohésion, pour s'élever vers des monades qui présentent une perception digne de la conscience. Ce sont littéralement des âmes.

L'aspiration mystique la plus élevée est donc de devenir une monade parmi les monades. Dans cette région, nous sommes tous un, la diversité est l'unité.


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