Mais Onania n'est que le premier d'une longue série d'écrits. Des médecins, comme le célèbre Tissot (1758), ou le docteur Bienville, des éducateurs, des pédagogues, des moralistes s'emparent du sujet pour construire de véritables épouvantails contre le vice caché, instruisant son procès avec les arguments de la science.
Au XVIIIe siècle, ce fameux docteur Bienville appelle le libertinage solitaire des femmes « l'effrénée cupidité vénérienne », et lui trouve une cause hystérique, préparant ainsi l'arrivée des théories freudiennes.
À l'époque victorienne, la croisade anglaise contre la masturbation atteint des sommets inégalés. On accuse toujours l'onanisme d'engendrer toutes sortes de maux : saignements de nez, asthme, souffle au cœur, épilepsie, folie...
Pour dissuader les enfants de cette pratique, les parents imposent alors des interventions chirurgicales : circoncision, castration, clitoridectomie...
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