Sihr : La magie Sihr désigne la magie en général, sans faire de distinction entre la magie bénéfique et la magie noire, entre les magies défensives et les magies offensives. Parfois on rencontre le terme de Sihir.
Shour : Au Maroc, le shūr désigne la sorcellerie maléfique et l’ensemble des rituels qui sont amenés à produire chez une personne des modifications négatives. Le shūr correspond donc à de la magie noire, la sorcellerie telle que nous la connaissons en occident.
Shirk : Shirk est un mot qui désigne la transgression par rapport à la loi coranique qui veut qu'il ne faut pas associer d'autres dieux ou d'autres êtres à Dieu, en leur accordant l'adoration qui ne devrait être due qu'à Dieu seul. La sorcellerie est souvent shirk car elle fait parfois appel à des démons ou des djinns.
Sillêyê : La sillêyê est un genre de sorcellerie arabe qui est pratiquée autour du Lac Tchad et s'étend jusqu'à la Guinée et au Sénégal, même au Cameroun.
Tkaf : Le tkaf est un blocage destiné à bloquer toutes les bonnes choses que la vie peut apporter à la victime. Il se matérialise par l'impuissance, l'impossibilité d'avoir des enfants, la stagnation au travail sans possibilité d'évolution, l'impossibilité de trouver un mari, etc...
Rjem : Le rjem est une pratique sorcière consistant à provoquer une pluie de toutes sortes de choses s'abattant sur la maison de la victime. Cette hécatombe de matériaux hétéroclites est généralement constituée d'excréments, de cailloux, de morceaux de verre, de crachats, de morve, de bave, de sang des règles, de fragments d'os, et d'autres choses bien répugnantes. Peu de sorciers l'utilisent encore de nos jours et la pratique à quasiment disparue.
Taleb (ou Fkih ou Fquih) : Les sorciers arabes sont appelés des Talebs dans le Maghreb. Ils utilisent souvent la Roqya (médecine prophétique).
Djinn : Dans la tradition arabe, les djinns sont des génies (comme le génie de la lampe d'Aladdin). Les djinns sont les habitants d'un monde parallèle invisible des humains. Ils ne sont ni bons ni mauvais mais ont des sentiments, des émotions et une personnalité, tout comme les humains. Ils évoluent en société.
Shaitan : Il s'agit d'un djinn perversif. C'est de là que vient le mot « satan » des chrétiens. Un autre nom pour Al Shaitan est Iblis.
Shawafa (ou encore chouafa ou chouwafa) : Les shawafas sont des diseuses de bonne aventure au Maroc. Elles s'occupent principalement des problèmes de cœur et aident les jeunes femmes à trouver un mari.
ruqiyat ou ruqya ou rokya ou roqya : La ruqya peut prendre quatre significations. C'est tout d'abord la guérison prophétique et le soulagement des personnes qui souffrent et sont possédées. On pourrait appeler cela un exorcisme. Il est effectué avec l'aide du Coran. C'est également une protection des musulmans contre le shirk et le renforcement de leur foi. Troisièmement, c'est une porte d'entrée aux non-musulmans. Et pour finir, il s'agit d'une lutte contre les sorcières, les satanistes, les magiciens noirs, les voyants et leurs associés et toutes les formes de shirk jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement.
Khâdim : Le Khâdim est un démon avec lequel le taleb doit s'associer et l'invoquer à chaque fois qu'il a besoin de son aide pour un acte magique. Il existe des Khâdims pour les mauvaises actions (khdim Chitani) et des Khâdims pour faire le bien (khdim Rbani).
Suwā : La suwā est une supplique, ce qu'on appelle une « intention » dans le jargon de la sorcellerie occidentale.
Charwita : Il s'agit du rituel du torchon marocain. Il consiste à récupérer la semence de l'homme sur un torchon et de pratiquer ensuite un rituel magique. Ce dernier est dans la plupart des cas pour s'assurer de la fidélité de l'homme.
Sahãri : Le sahãri est un magicien de magie blanche. Il utilise uniquement la faune et la flore et les éléments. Il connait des incantations s'appuyant sur le Coran.
Masād : Les masād sont des sorciers. Ils connaissent des incantations diaboliques et sont capables de métamorphoses. Les masād sont accusés d'anthropophagie car ils dévorent le « double » des organes de leur victime (au Nord-Nigéria, Niger, et chez les Peuls)
Malāk : Un Malāk est un ange. Le pluriel se dit « malāʾika ». Il ne faut pas confondre les anges avec les djinns. Il existe trois sorte d'anges :
- les anges intercesseurs qui assurent un lien entre Dieu et les hommes,
- les anges scribes qui font office de greffier en écrivant les bonnes et mauvaises actions de chacun de nous,
- les anges porteurs de la révélation divine.