Son véritable nom était
Alphonse Louis Constant. Il est né le 8 février 1810 à Paris.
Alfonse Louis Constant était le fils d'un cordonnier parisien. Il fréquente le séminaire de Saint-Sulpice dès 1830 et commence à étudier pour entrer dans le
sacerdoce catholique. Cependant, alors qu'il était au séminaire, il tomba amoureux et partit en 1836 sans être ordonné. Il passe les années suivantes parmi ses amis socialistes et romantiques, dont
Henri-François-Alphonse Esquiros et ceux qu’on appelle les « petits romantiques » tels que
Gérard de Nerval et
Théophile Gautier. Pendant ce temps, il se tourne vers un
socialisme radical qui s'inspire de façon décisive des écrits de
Félicité de Lamennais, l'ancien dirigeant du mouvement néo-catholique influent qui avait récemment rompu avec Rome et propagé un socialisme chrétien. Lorsque
Constant publia sa première écriture radicale, La
Bible de la liberté (1841), il fut condamné à une peine d'emprisonnement de huit mois et à une forte amende. Les contemporains voyaient en lui le « disciple » le plus notoire de
Lamennais, bien que les deux hommes ne semblent pas avoir établi un contact personnel. Dans les années suivantes,
Alphonse Constant décrira son idéologie comme étant du
communisme néo-catholique et publiera un certain nombre de livres et de pamphlets gauchistes. Comme beaucoup de gauchistes, il a propagé le socialisme comme « vrai christianisme » et a dénoncé les églises comme des corrupteurs des enseignements du Christ.
Dans son
Testament de la liberté (1848),
Alphonse Constant réagit à l'atmosphère qui produira la Révolution de Février. En 1848, il était le chef d'un club Montagnard notoirement connu pour son radicalisme. Bien qu'on ait prétendu que le
Testament marquait la fin des ambitions socialistes d’
Alphonse Louis Constant, on a soutenu que son contenu était en fait hautement euphorique, annonçant la fin du martyre du peuple et la « résurrection » de la Liberté : le parfait universel de l’ordre socialiste. Comme beaucoup d'autres socialistes, le cours des événements, particulièrement les massacres de l'Insurrection de juin en 1849, l'a laissé dévasté et dans la désillusion. Ses croyance en la réalisation pacifique d'un
monde universel harmonieux ont été brisées.