Helena Blavatsky

Helena Blavatsky
Helena Petrovna Blavatsky
Mme Blavatsky, connue également sous son nom de naissance Helena Petrovna von Hahn, est née le 12 août 1831 en Russie à Ekaterinoslav, une ville se trouvant maintenant en Ukraine. Dès 1846, elle lit chez son grand-père de nombreux ouvrages sur la franc-maçonnerie et les sciences occultes.

A partir d’octobre 1848 elle réalise une première série de voyages. Elle va rencontrer des sorciers, des rebouteux, les chamans de Mongolie et d'Inde, les lamas du Caucase et du Tibet, les yogis de l'Inde et de Ceylan, les spirites russes, les coptes égyptiens, des médiums, des sages et de nombreuses autres personnes spirituellement remarquables, qui vont profondément l'influencer.

 
 

Accusée d'être une espionne

La Société théosophique est fondée en 1875 par Mme Blavatsky et le colonel Olcott. Elle a son quartier général à Adyar (Madras) en Inde.

Comme on devait bien s'y attendre, après avoir fondé la Société Théosophique, Mme Blavatsky fut attaquée par les instances du catholicisme. La Revue du collège chrétien de Madras dénonça violemment, en septembre 1884, les phénomènes produits avec le concours de Mme Blavatsky, comme des fraudes honteuses. Ensuite la Société des recherches psychiques de Londres envoya un certain M. R. Hodgson en Inde pour faire un semblant d'enquête à ce sujet.

M. Hodgson se demande, étant donnée l'intelligence hors ligne de Mme Blavatsky, à quel mobile elle a bien pu obéir en faisant de toute son existence de luttes, de privations et d'études philosophiques une vaste comédie humaine, dont les actes divers déroulaient leur intrigue sur toute la surface de notre terre habitable et inhabitable. Après avoir bien cherché, M. Hodgson annonce qu'il a trouvé : Mme Blavatsky est une espionne russe travaillant pour le compte du Tsar, et, à l'en croire, les récents événements d'Afghanistan prouveraient son dire. L'ours russe muselé et conduit sur le bœuf anglais par une vieille femme impotente, cela rappelle le fameux tuyau sous-marin devant débarquer, sans mal de mer, toute l'armée de la République, de l'autre côté du détroit calaisien ! Décidément la cause que défend M. Hodgson, au nom d'une Société de recherches plus ou moins psychiques, doit être bien mauvaise.

Les phénomènes accordés à Mme Blavatsky sont-ils plausibles ?

Sans les avoir vérifié car tout ceci est arrivé il y a très longtemps, il faut avouer, par expérience personnelle, que les phénomènes accordés à Mme Blavatsky sont tout à fait possibles.

Dans le cas actuel, les témoins de ces faits sont seuls responsables de leur témoignage, et les lecteurs du Monde occulte , écrit par M. Sinnett, l’ancien éditeur du journal le Pioneer, organe officiel publié aux Indes anglaises, pouvaient parfaitement les questionner et faire leur petite enquête puisqu'il y avait les dates, les localités et les noms des personnes.

Mais dès juillet 1878, Helena Blavatsky abandonne ses titres et sa nationalité et obtient la citoyenneté américaine.

Des accusations portées à l’encontre de Mme Blavatsky

De graves accusations furent portées contre Mme Blavatsky par M. Barrés du Voltaire, précisément dans son article du 31 juillet 1886, où il parle des idées de M. de Guaita.

M. Barrés écrit que Mme Blavatsky fut expulsée de la Société théosophique de Madras par ses propres confrères, après avoir été convaincue de charlatanisme ; qu' « elle évoquait l'âme des morts et qu'elle séparait des corps l'âme des vivants » — ici l'écrivain fait preuve d'une crédulité que clément le reste de son article, pourquoi ? — ; enfin, que c'était une spirite.

Nous ne doutons pas que M. Barrés ait commis une erreur involontaire, comme en commettent parfois les journalistes, sans se douter du mal qu'ils peuvent causer, étant donné que le public qui les lit revient difficilement sur des notions qui lui ont été inculquées une première fois.

L'amour de la vérité nous oblige à réfuter ces affirmations, qui seraient méchantes si elles étaient préméditées. D'abord, Mme Blavatsky, loin d'avoir été expulsée de la Société qu'elle avait fondée, est réclamée tous les jours par ses nombreux admirateurs qui l'attendent au centre de la Société, à Adyar Madras ; de plus elle dirigeait toujours le Theosophist  dont elle était l'éditeur-propriétaire et qui paraissait aussi à Adyar ; enfin, bien loin d'être une spirite, elle s'est créé des ennemis dans le clan spirite, justement parce qu'elle combattait assez violemment certaines pratiques spirites.

Quant à évoquer l'âme des morts et à séparer celle des vivants de leurs corps, cela reviendrait à dire qu'elle serait douée d'une puissance telle qu'elle exclurait immédiatement l'accusation de charlatanisme que porte contre elle l'auteur de l'article.

Une femme d’une intelligence supérieure

En nous rappelant toutes les accusations et tous les ridicules qui ont été déversés sur Mme Blavatsky, en songeant surtout à la déclaration de la Société des recherches psychiques de Londres, qui la dénonce comme un des plus grands imposteurs de l'histoire, nous ne pouvons nous empêcher de citer les paroles suivantes d'Edgar Poë :

...Je me suis amusé quelquefois à essayer de m'imaginer quel serait le sort d'un homme cloué, ou plutôt affligé, d'une intelligence de beaucoup supérieure à celle de ses semblables. Naturellement il serait conscient de sa supériorité et ne pourrait guère s'empêcher de manifester qu'il la sent ; aussi se ferait-il des ennemis partout, et comme ses idées et théories différeraient grandement de celles de toute l'humanité, il est évident qu'il serait considéré comme fou. Quelle condition horriblement douloureuse serait la sienne ! 

Dans le cas présent, ce n'est pas « un homme », mais c'est une femme ; et à l'injure de folie se joint l'accusation d'imposture et d'espionnage. Si la conclusion de la Société des recherches psychiques peut se justifier, c'est-à-dire que si une femme de ce tempérament, de ce dévouement, de cette science, ayant créé une renaissance philosophique semblable n'est qu'une aventurière et un charlatan, nous sommes en présence d'un Monde occulte encore plus bouleversant que celui qui a donné son titre au livre de M. Sinnett.

Elle possédait des pouvoirs paranormaux

De nombreux témoins déclarent qu'Helena Blavatsky bénéficiait de pouvoirs paranormaux, tout d’abord spontanés dans sa jeunesse, volontaires par la suite. Elle pouvait, selon ces témoins, lire les pensées des autres, augmenter ou diminuer le poids d’un meuble, matérialiser des objets, faire entendre des coups ou des sons (cloches, pianos jouant tout seuls), ou encore lire des livres rangés dans de lointaines bibliothèques. Tout ceci reste un mystère.

Helena Blavatsky meurt à Londres le 8 mai 1891 à l'âge de 59 ans lors d'une grave épidémie de grippe. De ses écrits on retiendra deux ouvrages majeurs :
- Isis dévoilée, parut en 1877.
- La Doctrine secrète, édité en 1888.
Ce dernier est une synthèse de la science, de la religion et de la philosophie sur plus de 2000 ans.



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