Du sabbat aux messes noires

Messe noire satanique
D'après l'historien Jules Michelet, dans son livre « La Sorcière », les sabbats ne furent que d'innocents carnavals bon enfant jusqu'à la fin du 1° millénaire. Du XIe au XIIIe siècle, les moqueries, les blasphèmes et les caricatures du seigneur et du prêtre s'ajoutèrent aux divertissements. Mais c'était surtout pour s'amuser. Ce n'est qu'à partir du XIVe siècle qu'apparurent les messes noires : un culte dénaturé de la divinité antique. Satan y est représenté par un sorcier déguisé à son effigie, pour en tenir le rôle, ou par un mannequin qui lui ressemblait. Il était un sujet d'adoration.


Un officiant célébrait une parodie de messe sur le corps dénudé d'une sorcière étendue sur l'autel. Une galette préparée sur place selon un rituel magique était partagée et distribuée aux participants en guise de communion. Un défi était alors lancé au dieu des chrétiens. Après un banquet sans sel, pour ne pas chasser les démons, et copieusement arrosé de boissons alcoolisées, la fête continuait par un bal travesti qui se terminait en orgies. Sorciers, sorcières et participants, enduits d'onguent hallucinogènes, s'y livraient sans aucune retenue. Parmi eux, nobles et bourgeois, le visage caché par un masque, se mêlaient aux gens du peuple.

Au chant du coq, tout s'arrêtait, chacun s'éclipsait en silence et rejoignait discrètement ses pénates. Seules quelques traces de la fête subsistaient sur le sol aux premiers rayons du soleil.

 

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