
Un officiant célébrait une parodie de messe sur le corps dénudé d'une sorcière étendue sur l'autel. Une galette préparée sur place selon un rituel magique était partagée et distribuée aux participants en guise de communion. Un défi était alors lancé au dieu des chrétiens. Après un banquet sans sel, pour ne pas chasser les démons, et copieusement arrosé de boissons alcoolisées, la fête continuait par un bal travesti qui se terminait en orgies. Sorciers, sorcières et participants, enduits d'onguent hallucinogènes, s'y livraient sans aucune retenue. Parmi eux, nobles et bourgeois, le visage caché par un masque, se mêlaient aux gens du peuple.
Au chant du coq, tout s'arrêtait, chacun s'éclipsait en silence et rejoignait discrètement ses pénates. Seules quelques traces de la fête subsistaient sur le sol aux premiers rayons du soleil.
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