
Meador conclut que chez ce patient tous les éléments mentionnés ci-dessus nécessaires à une mort par sortilège étaient présents : le patient lui-même, son épouse et tous les médecins qui le traitaient étaient informés du diagnostic et de son pronostic sombre, ils croyaient fermement que le patient serait confronté à une mort certaine et ce dernier a agi en conséquence.
Indépendamment de ces cas individuels, des preuves basées sur la population démontrent une mortalité accrue en période de bouleversement émotionnel, qu'il soit positif ou négatif, révélant le rôle décisif de la psyché en matière de vie et de mort. Engel signale huit catégories d'événements de la vie associés à une augmentation du nombre de morts :
[1] l'impact de l'effondrement ou du décès d'une personne proche;
[2] pendant un deuil aigu;
[3] sur menace de perte d'une personne proche;
[4] lors d'un deuil ou d'un anniversaire;
[5] perte de statut ou d'estime de soi;
[6] danger personnel ou menace de blessure;
[7] après que le danger soit passé;
[8] réunion, triomphe ou fin heureuse.
Les événements tragiques – et en particulier le décès d'un conjoint – semblent avoir un impact particulièrement important. Le décès d'un parent proche augmente d'un facteur sept le risque de décès en l'espace d'un an.
Mais même de joyeuses occasions peuvent se révéler désastreuses pour la longévité : trois des cinq premiers présidents américains sont décédés le 4 juillet, date de l’indépendance américaine. C'est très troublant...
Quel est le mécanisme possible derrière l’association d’une agitation émotionnelle et d’une mortalité accrue ? Ou, comme l'ont réfléchi des générations de philosophes, est-ce l'interface de la psyché et du physique, de l'âme éthérée et du corps matériel ?
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