Les lois de la magie

L'Antiquité et ses connaissances magiques évoluées fut suivie par une longue période d'obscurantisme. Nous nous trouvons à présent au terme d'une vaste période de transition et les règnes les plus subtils de la vie nous deviennent plus proches. Des phénomènes inhabituels et des événements inexplicables sont plus fréquents qu'à toute autre époque ; de même, la télépathie, le psychisme, les expériences psycho-sensorielles, retiennent l'attention des sceptiques, des savants et même des religieux. On cherche un peu partout l'explication de tels phénomènes et des sociétés se forment, quand ce ne sont pas des organisations gouvernementales, pour les étudier ou les démontrer. Nombreux sont ceux qui redoublent d'efforts pour produire en eux les conditions psychiques requises et réveiller les énergies capables de manifester des pouvoirs particuliers et des facultés améliorées.

 

Ce qu'on croit à tort comme étant mystérieux est, au fond, parfaitement naturel et juste. C'est seulement que notre esprit modelé par la science moderne et l'éducation nous empêche d'appréhender le monde qui nous entoure avec la bonne approche.

Quelqu'un qui a déjà été confronté à une porte ne trouverait rien d'étonnant de trouver une enveloppe derrière la porte parce qu'il sait qu'une porte est montée sur des gonds pour lui permettre de s'ouvrir et de se fermer et qu'il existe un espace entre la porte et le sol afin d'éviter les frottements lors des phases d'ouverture et de fermeture. Cet espace est suffisant pour y glisser une enveloppe. Mais imaginez quelqu'un qui n'aurait été confronté qu'à des dessins de façades de maisons, toutes avec les portes fermées. Pour lui, c'est aussi surprenant de trouver une enveloppe derrière une porte que de la trouver derrière un mur.

En réalité, tout obéit aux lois de l'univers et aux lois de la magie. Ces lois sont encore inconnues de la plupart des gens ; il s'agit donc de les expliquer, car l'homme a atteint un développement qui lui permet une meilleure compréhension de leur beauté et de leur réalité.

Celles-ci agissent dans trois domaines distincts :
a. dans le domaine physique en se manifestant comme effets dans la forme dense ;
b. dans le domaine éthérique en se manifestant comme énergie causant ces effets ;
c. dans le domaine mental en se manifestant dans les impulsions qui déterminent les deux autres effets.

 

La Vie Unique, en se manifestant dans la matière, engendre un troisième facteur : la conscience. Cette dernière est le résultat de l'union des deux pôles « esprit » et « matière » ; c'est l'âme de toute chose. Toutes les vies dont se compose la vie unique deviennent, dans leur sphère et leur état d'existence propre, comme enracinées dans la matière ; elles prennent les formes permettant à leur état de conscience particulier de se réaliser, ainsi qu'à leur vibration de se stabiliser. Sans cela ce serait le chaos, l'anarchie, le néant, l'univers tel qu'il était à l'origine. Pourtant rien n'a changé et rien ne s'est modifié. C'est ce qu'on appelle la monade : l'unité unique indivisible. C'est la conscience qui permet de produire une certaine homogénéité et d'ordonner les choses. L'homogène devient ainsi hétérogène tout en demeurant pourtant l'unité. Le un se manifeste dans la diversité et reste pourtant inchangé. L'unité centrale est connue, dans le temps et l'espace, comme composite et différenciée. Mais le temps et l'espace ne sont seulement que des états de conscience. On peut donc supposer qu'un jour ils ne seront plus. Et pourtant l'unité seule demeurera. L'ensemble des choses restera donc inchangée ; seulement leur perception sera différente.

Au sein de la pulsation vibratoire de la Vie Unique en une manifestation perceptible, toutes les vies mineures répètent le processus d'existence : dieux, anges, hommes et myriades de vies qui s'expriment sous les différentes formes des règnes de la nature et les actions du processus d'évolution. Toutes deviennent auto-déterminées, c'est à dire que c'est leur propre conscience qui leur permet de percevoir ce qu'elles sont.

Elle permet également de percevoir les autres formes de vie qui elles-mêmes s'auto-déterminent et ne se perçoivent pas comme les autres les perçoivent. Ainsi, un humain perçoit un chat en tant que chat. Mais un chat ne se perçoit pas tel qu'un humain le perçoit mais tel qu'un chat s'auto-perçoit. Et il perçoit un humain selon le point de vue d'un chat, ce qui n'a rien à voir avec ce qu'un humain perçoit d'un autre humain selon un point de vue humain.