Les lamies chez les grecs

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Outre les Lémures les anciens craignaient encore d'autres spectres ou esprits malfaisants, qu'ils appelaient Lamies. Wierius, dans son livre des Lamies applique ce nom aux sorcières et enchanteresses ; mais les Grecs entendaient par Lamies des spectres hideux qui hantaient les déserts, et qui avaient des figures de femme avec des têtes de dragon aux pieds. Dion Chrysostôme dit que les Lamies étaient nombreuses dans la Lybie ; qu'elles montraient leurs seins aux hommes pour les attirer, et qu'elles dévoraient ceux qui avaient l'imprudence de s'approcher d'elles. Philostrate, dans le vie d'Apollonius de Thianes, parle d'une Lamie qui couchait avec les hommes pour les manger.


Selon certaines légendes les Lamies étaient présentées comme des créatures ayant la tête et la poitrine d'une femme et un corps de serpent. C'est peut-être de là que viendrait le mythe de la sirène qui possède elle aussi une tête et une poitrine de femme mais un corps de poisson. Mais c'était toujours la même fin tragique : elles attiraient les hommes dans une étreinte ultime afin de les dévorer.

Les Lamies étaient surtout friandes du sang des petits enfants, qu'elles suçaient jusqu'à les faire mourir. Delrio cite deux spectres ou Lamies (2), la première nommée Gello, qui errait dans l'île de Lesbos, enlevait les enfants qui venaient de naître pour les dévorer. Gilo, la seconde, avait les mêmes habitudes. Nicéphore assure qu'elle enleva un jour le petit Maurice (depuis empereur) ; mais elle ne put le manger, parce qu'il portait des amulettes.

On peut citer encore à la suite des Lamies le spectre ou démon Eurynome, qui mangeait les corps morts, et n'en laissait que les os.

On retrouve également les lamies dans la mythologie basque où a plupart des légendes racontent que les lamies sont du sexe féminin et qu’elles peuvent être aussi belles que terribles.


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