Les êtres monstrueux

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Les Égyptiens n'ont pas reculé devant les associations les plus étranges.

Certains dieux sont munis d'une multitude d'yeux. Ces multiplications d'organes divins sont plus des images fonctionnelles exprimant l'étendue des pouvoirs du dieu qu'une description d'un être monstrueux. Les magiciens et le peuple emploient parfois ces images pour les amulettes.

Parfois, seul un détail du visage suffit à évoquer l'aspect animal du dieu : sur les colonnes dites hathoriques, le charmant visage de la déesse est encadré d'oreilles de vache. D'autres formes sont franchement monstrueuses comme les hippopotames à plusieurs têtes de la crypte du temple de Tôd censés représenter la déesse Tjenenet, la parèdre de Montou. Les démons et êtres apotropaïques se jouent des sages apparences des grands dieux.


L'assemblage inverse d'une tête humaine sur un corps animal, moins fréquent, est cependant bien attesté : les sphinx, les oiseaux-ba. Mais ces expressions iconographiques représentent rarement des divinités particulières. Elles sont le signe de l'ingérence des humains, rois ou défunts, dans l'imaginaire et l'accession à un pouvoir qui ne leur est pas naturel.

Dans l'ensemble, le visage est la représentation d'une personnalité, le corps celui d'une faculté. Les figures combinant diverses parties des corps animaux expriment par l'image des associations de fonctions divines. Khonsou l'Ancien de Karnak (corps d'un crocodile momifié avec une tête de faucon) combine le signe du dieu céleste avec le corps de l'être primordial de la théologie locale.



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