Les arbres des celtes

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Le chêne (Duir) :


Le chêne est l’arbre sacré par excellence pour les druides. Pendant certaines périodes de l’année, ces derniers devaient sculpter un cercle sur l’arbre pour se protéger de la foudre. Pendant d’autres périodes, les druides grimpaient dans les chênes pour récolter le gui avec une serpe d’or sacrée. Les chênes étaient des symboles de l’écoulement du temps et des différents cycles de l’année. C’est au pied des chênes qu’étaient accomplis les sacrifices et la plupart des cérémonies rituelles. La justice était souvent rendue au pied d’un chêne.


Dans le calendrier celte, le chêne était le nom donné au mois de mai. Chaque mois portait le nom d’un arbre.

Le houx (Tinne) :


Le houx suit immédiatement le chêne dans le calendrier celtique. C’est le nom donné au mois de juin.
Le houx est un symbole de chance et de bonne fortune. Dans la mythologie celtique le houx est l'arbre jumeau du chêne. Alors que le chêne gouverne la partie éclairée de l’année, le houx est associé à la partie obscure. En effet, à partir du solstice d’été, en juin, le soleil commence à décliner. Il y avait un grand festival où des feux de joie étaient allumés. Le houx était présent lors de ces fêtes païennes car il représente la Terre et ses feuilles persistantes en hiver symbolisent la survie et le renouveau l’année suivante.

Les fruits rouges du houx représentaient également le sang des règles, le côté féminin, alors que les fruits blancs du gui symbolisaient la semence masculine. C’est pourquoi le houx et le gui sont fréquemment associés car ils symbolisent ensemble la fertilité.

Il était particulièrement sacré pendant le solstice d'hiver, où il a été utilisé comme décoration. Planté dans le voisinage d'une maison, le houx rejette les charmes négatifs qui vous ont été jetés. Si un homme porte un sac plein de feuilles et de baies avec lui, il augmentera sa capacité à attirer les femmes.

Le noisetier (Coll) :


Le noisetier correspond au mois de juillet. Il est le symbole de la sagesse. Dans la culture celte il est interdit d’abattre un noisetier, c’est un crime capital. Cet arbre possède un caractère magique très important et il concentre la connaissance car la noisette représentait le fruit de la science et de la connaissance. C’est également un symbole de prospérité car celui qui possède des noisettes peut se nourrir pendant l’hiver alors que celui qui n’en a pas risque de mourir de faim. Le bois de noisetier était également le support de l’écriture runique, l’ogham. C'est aussi avec des branches de noisetier que les puisatiers cherchaient les sources.

La vigne (Muin) :


La vigne est le nom donné au mois d’août dans la tradition celtique. C’est le symbole de la sensualité et des émotions. La vigne est une plante robuste qui vit très longtemps et peut puiser de l’eau très profondément dans la terre. Le mois d’août est aussi le mois du début des vendanges. Le raisin permet de fabriquer du vin qui apporte la joie dans les banquets et les fêtes. Les celtes adoraient beaucoup faire la fête, boire de l’hydromel, manger de la bonne viande de cochon sauvage ou de sanglier. Quand les gens étaient ivres ça se terminait souvent en orgie sexuelle.

Le lierre (Gort) :


Contrairement à la vigne, le lierre est à feuilles persistantes. C’est le nom donné au mois de septembre. Il représente l’éternité et il est associé à la déesse lunaire Arianrhod. Septembre est le mois de l’équinoxe d’automne. A cette époque, le voile qui sépare les différents mondes est plus ténu et il permet de communiquer plus facilement avec le monde des morts. Le lierre était utilisé dans des rituels qui marquait l'ouverture d'une porte vers l'au-delà. Cette porte symbolise l’entrée dans le monde féerique. Le lierre représente le mystérieux et le mystique.

Le roseau (Ngetal) :


Le mois d’octobre est le mois du roseau. Le roseau représente les mystères de la mort. Il symbolise la dryade (druidesse) submergée ou cachée dans les eaux du lac ou de l’étang. La fête de Samhain (halloween) célèbre les morts et pendant cette fête païenne, la frontière entre l'au-delà et le monde des vivants de dissout. Ce moment est propice à la divination. Le roseau représente les racines cachées de toute vie et on l’associe à un gardien car la déesse de l’au-delà (Pwyll) avait confié au roseau « la pierre » pour qu’il la protège. Cette pierre représente la puissance divine des rois et des reines et ces derniers sont redevant envers le roseau pour l’avoir conservée en lieu sûr.

Le sureau (Ruis) :


Le sureau est pour les celtes le symbole de la mort suivie de la renaissance. Comme le solstice d'hiver, il accentue un moment d'évolution. Les Celtes pensaient que cette évolution avait lieu pendant la période où le soleil était tenu prisonnier, c’est à dire l’automne et le début de l’hiver où les jours deviennent de plus en plus courts. C'est également un moment de confusion et de lutte pour la suprématie.

Le bouleau (Beth) :


Le premier mois de l’année celtique est celui qui suit la fête de Samhain. C’est le mois du bouleau (novembre) et cet arbre symbolise donc le commencement. La bouleau est le premier arbre qui a retiré l'affaiblissement du sureau mystérieux. Tous deux, le bouleau et le sureau maintiennent l'un et l'autre l'aspect des jours obscurs. Ils représentent un lien entre la vie et la mort, le bouleau étant le commencement de toutes les choses alors que le sureau en est la fin. Le bouleau est un arbre sacré des druides. Le bouleau est intimement lié à la formation des druides car il représente la naissance à une nouvelle vie, celle de prêtre.

Pendant la Nouvelle Lune, ramasser soigneusement des bandes d'écorce de cet arbre pour écrire, à l'encre rouge, « Amenez-moi le vrai amour ». Ensuite, brûlez le morceau d'écorce écrit avec de l'encens pour l'amour en disant : « Déesse de l'amour, Dieu du désir, accorde-moi le feu de la passion ». Vous pouvez ajouter les noms spécifiques de dieu ou de déesse. Vous pouvez également jeter le morceau d'écorce dans un courant ou un jet d'eau pendant que vous dites : « Message d'amour, je vous libère. Attrape un amour et rends-le-moi. »

Le sorbier (Luis) :


Le mois de décembre est celui du sorbier. On a longtemps pensé que le sorbier était l'arbre magique qui était cultivé pour ses baies rouges qui étaient la nourriture des dieux. Ces baies étaient tellement sacrées que les dieux les avaient gardées jalousement hors de portée des hommes. Les druides accordaient au sorbier de nombreux pouvoirs magiques tels que ceux de protection ou de rajeunissement. Ils s’en servaient pour allumer ce qu’on appelle le « feu druidique » car le sorbier est un arbre qui brûle très bien.

L'aulne (Fearn) :


L'aulne est l’arbre qui est associé au mois de janvier. Il représente le courage et l'esprit d'évolution. Tout comme le noisetier, c’était un crime de couper un aulne car il s’agissait d’un arbre sacré. Cet arbre était souvent considéré comme porte-malheur et il fallait donc en prendre soin pour ne pas risquer de le fâcher et attirer des ennuis dans le village.

Le saule (Saille) :


Le saule est l’arbre de février. Il est associé à la mort. En Europe du nord, on appelle les sorciers du terme « willow » qui signifie « saule ». Cet arbre est l’arbre d’enchantement par excellence. Dans la mythologie celte, il est associé au mythe de la création de deux Œufs écarlates du serpent de mer qui contenaient le soleil et la terre. Ces œufs, qui sont à l’origine de la vie terrestre, ont été cachés dans les branches du saule jusqu'à éclosion. Le saule représente l’obscure, l’occulte, car ses branches tombantes cachent ce qu’il y a près du tronc. Il faut traverser un rideau de branches pour arriver dans l’au-delà, l’inconnu. C’est pourquoi le saule est associé à la mort et qu’il est la conclusion évidente à la naissance et à la vie. Le mois de février est aussi le dernier mois d’hiver avant le renouveau du printemps, la nouvelle naissance. C’est pourquoi le saule représente aussi la santé et la fertilité car, dans la mythologie celte, la mort n’est pas une fin mais elle est toujours suivie d’une renaissance.

Le frêne (Nuin) :


Le frêne est le mois de mars celtique. Cet arbre a une connotation magique très particulière car il est lié à plusieurs légendes antiques. Dans la mythologie celtique le frêne est connu comme étant l'arbre de l'enchantement et on dit que le magicien Gallois Gwydion fabriqua ses baguettes magiques en bois de frêne. Les Celtes croyaient qu'elles venaient de l'océan ou du monde sous-marin de Tethys. Pour cette raison, le frêne est associé à la mer.

L'aubépine (Uath) :


Le mois d’avril est celui de l’aubépine. Il ne fallait pas détruire une aubépine car elle était associée au malheur. L'arbre d'aubépine est incorporé dans le caractère du géant chef Yspaddaden dans une histoire d'amour Galloise de Kulhwch et d'Olwen. C’est un gardien qui essaye de protéger la virginité d'Olwen. Il est tué et les fleurs de l'été éclosent. L’aubépine symbolise ainsi l'arrivée prochaine de l'été. L’aubépine est également associée à Govanna (Vulcain) un dieu forgeron qui est le gardien du feu céleste et des plus élevées puissances de l'esprit. Ainsi il symbolise le Calice pendant qu'il représente aussi les secrets divins et la vie éternelle.

Le pommier :


Le pommier est l'arbre de la science et de la magie. Quand on coupe une pomme par le milieu on découvre que les pépins forment une étoile à cinq branches, un pentagramme. C’est, avec le chêne, l’un des arbres les plus importants du druidisme. Le pommier est considéré comme l’arbre de vie car celui qui mange une pomme n'aura ni faim, ni soif, ni maladie.

Le pommier est l'arbre du Verger Merveilleux de l'île d'Avallon, séjour des rois et des héros.

Le pommier est aussi lié à l’érotisme et c’est avec une branche de pommier que les fées attirent les humains dans l’autre monde pour leur conférer l'immortalité.

L'érable :


Cet arbre est associé à la guerre et à l'agressivité. Il est dédié au dieu celte Smertos, porteur d'une torche d'érable et vainqueur du serpent.

L’érable représente le développement, la persévérance et la vitalité. Il peut pousser et se développer là où aucun autre arbre ne pousse. Moi-même j’ai un érable dans ma cour qui a germé dans un pot de fleur sur le rebord d’une fenêtre. Il fait maintenant 5 m de haut.


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