L'anthropologue Michael Winkelman suggère que les humains sont câblés pour voir les esprits ; cela fait partie de notre constitution génétique. Il appelle cela sous le nom de neurothéologie. Cette théorie de l'universalité de voir les esprits ne signifie pas nécessairement que les « esprits sont réels », mais certainement que les expériences sont authentiques et ne sont pas seulement composées de vœux pieux et de mythes et de contes de fées. Les visions viendraient d'au-delà de l'inconscient collectif, elle viennent de notre matière génétique.
Winkelman suggère que nous sommes prédisposés à voir des esprits de type humain parce que nos esprits sont habitués à percevoir le monde comme ayant des qualités comme nous. Quand quelque chose arrive soudainement – un coup de tonnerre – notre première hypothèse est : « Qui a fait cela ? » Donc, en période d'ambiguïté, projeter un acteur humain dans la scène est notre première ligne de défense cognitive. Pourquoi ? Peut-être parce que vous pouvez essayer de raisonner avec un dieu du tonnerre, mais pas avec la nature elle-même. Ceci a un attrait d'une perspective évolutionniste, parce que le plus grand danger pour une vie humaine n'a jamais été le tigre ou le lion, mais l'ostracisation sociale et l'abandon.
Que nous acceptions ou non l'hypothèse de Winkelman, la neurothéologie apporte un aperçu crucial de la perception mondiale de l'apparition de l'Étranger : en période de grande détresse, nous avons tendance à percevoir des entités semblables à soi.
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