Dès le départ les associations ont pour objectif d’apporter aide et assistance à leurs adeptes, et bien entendu, sous le sceau exclusif du secret, de transmettre la tradition. Pour les esclaves amenés à Cuba pour travailler dans des plantations de canne à sucre, les sociétés secrètes leur procuraient un sentiment de contrôle et de pouvoir qui leur permettait d’échapper à la misère de l'esclavage. Et encore aujourd'hui ces sous-cultures sont des sanctuaires de l'expression de soi. Ils ouvrent une porte par ailleurs fermement fermée à l'individualité. Dans ces sociétés, les jeunes Cubains vivent une liberté unique, à la fois personnelle et partagée, loin des regards indiscrets de l'État.
Ces sociétés secrètes sont autorisées seulement aux hommes. Pour y être accepté on doit être de mœurs irréprochables.
Les membres de l’Abakuá tirent leurs systèmes de croyances et leurs pratiques traditionnelles des esprits Igbo, Efik, Efut et Ibibio qui vivaient dans la forêt. Ekpe et d’autres termes synonymes étaient des noms d’esprits de la forêt et ceux d’une société secrète des léopards qui leur était associée.
Ce type de société est unique sur le continent américain.
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