La Pajelança
Le Candomblé, en débarquant au Brésil avec les esclaves, a trouvé sur place un autre culte, de nature moins sophistiquée cependant, appelé « Pajelança » (Pagélance). Ce culte était pratiqué par les Indiens sous diverses formes. Dans les deux cultes, il y avait la communication avec les Esprits. La Pagélance fait référence au « pagé » qui est l' « homme médecin », le sorcier guérisseur. Ce dernier utilise le tabac et différentes drogues telles que le jurema pour arriver à une transe dans laquelle il sera possédé par les esprits. C'est de ces esprits qu'il recevra les conseils et les recettes pour préparer des potions magiques destinées à guérir d'une maladie. Il peut également pratiquer des rituels et des incantations pour faire venir la pluie ou lutter contre le mauvais sort.
Les jésuites, chargés d' « endoctriner » les Indiens, puis les nègres, ont interdit à ces derniers d'adorer les « dieux » de leur pays. À cette époque, il n'y avait pas de liberté religieuse. Les esclaves, parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix, ont construit des autels avec des images et des gravures des saints du catholicisme. Dans les pratiques publiques ils les ont appelé selon la volonté des prêtres, mais dans leur intimité, ils ont associé ces images aux orixás qu'ils continuaient d'évoquer avec ferveur. C'était la seule façon de perpétuer leurs croyances originales.
Le « syncrétisme religieux », c'est-à-dire l'association entre les orixás et les saints de l'Église catholique, s'est formé. Les rituels en ont été effectués naturellement dans les quartiers où vivaient les esclaves. Le candomblé n’est donc pas en soi une religion mais le nom donné majoritairement au Brésil à divers cultes africains, que les esclaves ont préservés en dissimulant la vénération de leurs divinités derrière celle des saints catholiques.
Les Indiens ont fait de même avec la Pajelança.
Les jésuites, chargés d' « endoctriner » les Indiens, puis les nègres, ont interdit à ces derniers d'adorer les « dieux » de leur pays. À cette époque, il n'y avait pas de liberté religieuse. Les esclaves, parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix, ont construit des autels avec des images et des gravures des saints du catholicisme. Dans les pratiques publiques ils les ont appelé selon la volonté des prêtres, mais dans leur intimité, ils ont associé ces images aux orixás qu'ils continuaient d'évoquer avec ferveur. C'était la seule façon de perpétuer leurs croyances originales.
Le « syncrétisme religieux », c'est-à-dire l'association entre les orixás et les saints de l'Église catholique, s'est formé. Les rituels en ont été effectués naturellement dans les quartiers où vivaient les esclaves. Le candomblé n’est donc pas en soi une religion mais le nom donné majoritairement au Brésil à divers cultes africains, que les esclaves ont préservés en dissimulant la vénération de leurs divinités derrière celle des saints catholiques.
Les Indiens ont fait de même avec la Pajelança.
Naissance du Candomblé Cabocle
Au fil du temps, certains terreiros ont commencé à mélanger les rituels du Candomblé avec ceux de la Pajélance, originant un autre culte appelé « Candomblé de Cabocle ». C'est la branche bantoue du Candomblé qui a été essentiellement touchée.
D'autre part, une autre forme de Candomblé Cabocle a vu le jour dans le nord-est du pays. Il y avait là une religion indigène, le Catimbó. Il a été pénétré par le culte des noirs présents en petit nombre dans la région. Ces derniers ont introduit dans le culte indien leur panthéon d’Esprits, les Orichas, et l'âme de nègres décédés ou mythiques. Dans cet épisode le culte pénétré reste essentiellement indien.
On peut donc en déduire que le Candomblé Cabocle n'est pas un mariage d'amour entre deux cultes mais qu'il y a toujours un des deux partenaires qui pénètre l'autre. Mais contrairement au syncrétisme avec le christianisme, cette fois, c'est un choix des deux cultes de fusionner, ou du moins de cohabiter.
Naturellement, les esprits qui se manifestaient étaient à la fois ceux des Indiens et ceux des Noirs. Ils le faisaient à diverses fins : médico-magique, magico-religieuses, etc... Mais dans les cérémonies les dieux africains sont invoqués en langue africaine alors que les cabocles (indigènes indiens) le sont en portugais. Et à l’intérieur des temples il y a souvent une séparation entre les « territoires » des esprits indiens « pégi » et ceux des dieux africains. Certains jours seront consacrés aux dieux africains et d’autres aux esprits cabocles. C'est donc un mariage où on ne mélange pas tant que ça...
Pourtant certaines pratiques d'un des cultes vont se communiquer à l'autre. Dans le Catimbó la transe est limitée au seul prêtre alors que dans le Candomblé chaque adepte peut entrer en transe. La transe du Catimbó est obtenue par l’absorption de substances hallucinogènes (Jurema en particulier). Dans le Candomblé Cabocle tous les adeptes prennent des substances hallucinogènes et tous les adeptes peuvent communiquer avec les esprits, même quand ce sont des divinités indiennes qui sont invoquées.
Du Candomblé primitif, il reste cependant une souche originelle qui reste fidèle à ses racines et qui est encore aujourd'hui la meilleure lignée de terreiros à Bahia et dans d'autres Etats.
D'autre part, une autre forme de Candomblé Cabocle a vu le jour dans le nord-est du pays. Il y avait là une religion indigène, le Catimbó. Il a été pénétré par le culte des noirs présents en petit nombre dans la région. Ces derniers ont introduit dans le culte indien leur panthéon d’Esprits, les Orichas, et l'âme de nègres décédés ou mythiques. Dans cet épisode le culte pénétré reste essentiellement indien.
On peut donc en déduire que le Candomblé Cabocle n'est pas un mariage d'amour entre deux cultes mais qu'il y a toujours un des deux partenaires qui pénètre l'autre. Mais contrairement au syncrétisme avec le christianisme, cette fois, c'est un choix des deux cultes de fusionner, ou du moins de cohabiter.
Naturellement, les esprits qui se manifestaient étaient à la fois ceux des Indiens et ceux des Noirs. Ils le faisaient à diverses fins : médico-magique, magico-religieuses, etc... Mais dans les cérémonies les dieux africains sont invoqués en langue africaine alors que les cabocles (indigènes indiens) le sont en portugais. Et à l’intérieur des temples il y a souvent une séparation entre les « territoires » des esprits indiens « pégi » et ceux des dieux africains. Certains jours seront consacrés aux dieux africains et d’autres aux esprits cabocles. C'est donc un mariage où on ne mélange pas tant que ça...
Pourtant certaines pratiques d'un des cultes vont se communiquer à l'autre. Dans le Catimbó la transe est limitée au seul prêtre alors que dans le Candomblé chaque adepte peut entrer en transe. La transe du Catimbó est obtenue par l’absorption de substances hallucinogènes (Jurema en particulier). Dans le Candomblé Cabocle tous les adeptes prennent des substances hallucinogènes et tous les adeptes peuvent communiquer avec les esprits, même quand ce sont des divinités indiennes qui sont invoquées.
Du Candomblé primitif, il reste cependant une souche originelle qui reste fidèle à ses racines et qui est encore aujourd'hui la meilleure lignée de terreiros à Bahia et dans d'autres Etats.
Les mutations du Candomblé Caboble
Le Candomblé Cabocle, cependant, a dégénéré dans des pratiques de la magie faible, des sorts, des poisons, du Canjerê, du Catimbó, de la Macumba et de la Quimbanda. Un mélange de cultes qui devait subir l'action du progrès mais qui ne pouvait pas être influencé par la Doctrine Spirite, parce que sa nature abstraite et totalement dépouillée de rituels l'avait supprimée de tout ce dont les praticiens de ces variantes de Candomblé étaient habitués.
L'Umbanda chrétienne
En 1908, suivant l'impulsion des esprits supérieurs, un mouvement spiritualiste a été créé. Il était destiné à faire progresser ces cultes primitifs nés du Candomblé. Par l'intermédiaire de Zélio Moraes et l'esprit d'un prêtre, appelé Gabriel Malagrina, dans la ville de Niterói, Rio de Janeiro, est né l'Umbanda chrétienne (Umbanda Blanche) très brésilienne.
Le travail de cet Esprit a donné naissance à la lignée de terreiros où aucun rituel de sacrifice ne serait fait. Les disciples étaient régis à beaucoup de discipline, avec du temps pour commencer et du temps pour finir. Les apôtres ont été appelés à étudier l’Évangile de Jésus et à faire de la « charité » avec les personnes qui souffrent. Ce culte devrait se combiner dans la mentalité dominante des terreiros existants, les affaiblir progressivement quant au primitivisme et faire avancer ces travaux dans le monde des idées. Selon Frei Malagrina, l'Umbanda Blanche serait la manifestation de l'Esprit pour la pratique de la charité.
Contrairement au Candomblé, l'Umbanda Blanche admet la manifestation des Esprits errants, tout comme dans le Spiritisme. Certains terreiros font des séances de désobsession et étudient les œuvres spirite.
L'Umbanda est donc un ensemble de pratiques jeunes qui n'ont rien de traditionnelles. Il existe également deux autres formes d'Umbanda :
- l'Umbanda Croisée (mélangeant sacrifices d'animaux et pratiques du Catimbó)
- l'Umbanda Cabalistique qui est beaucoup plus imprégnée du spiritisme de Kardec et de mysticisme.
La version la plus noire de l'Umbanda a progressivement évolué vers la Quimbanda. La Quimbanda étant à l'Umbanda ce qu'est la Macumba au Candomblé ou ce qu'est le Hoodoo à la culture Vaudou.
Le travail de cet Esprit a donné naissance à la lignée de terreiros où aucun rituel de sacrifice ne serait fait. Les disciples étaient régis à beaucoup de discipline, avec du temps pour commencer et du temps pour finir. Les apôtres ont été appelés à étudier l’Évangile de Jésus et à faire de la « charité » avec les personnes qui souffrent. Ce culte devrait se combiner dans la mentalité dominante des terreiros existants, les affaiblir progressivement quant au primitivisme et faire avancer ces travaux dans le monde des idées. Selon Frei Malagrina, l'Umbanda Blanche serait la manifestation de l'Esprit pour la pratique de la charité.
Contrairement au Candomblé, l'Umbanda Blanche admet la manifestation des Esprits errants, tout comme dans le Spiritisme. Certains terreiros font des séances de désobsession et étudient les œuvres spirite.
L'Umbanda est donc un ensemble de pratiques jeunes qui n'ont rien de traditionnelles. Il existe également deux autres formes d'Umbanda :
- l'Umbanda Croisée (mélangeant sacrifices d'animaux et pratiques du Catimbó)
- l'Umbanda Cabalistique qui est beaucoup plus imprégnée du spiritisme de Kardec et de mysticisme.
La version la plus noire de l'Umbanda a progressivement évolué vers la Quimbanda. La Quimbanda étant à l'Umbanda ce qu'est la Macumba au Candomblé ou ce qu'est le Hoodoo à la culture Vaudou.