Naissance du Candomblé Cabocle

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Au fil du temps, certains terreiros ont commencé à mélanger les rituels du Candomblé avec ceux de la Pajélance, originant un autre culte appelé « Candomblé de Cabocle ». C'est la branche bantoue du Candomblé qui a été essentiellement touchée.

D'autre part, une autre forme de Candomblé Cabocle a vu le jour dans le nord-est du pays. Il y avait là une religion indigène, le Catimbó. Il a été pénétré par le culte des noirs présents en petit nombre dans la région. Ces derniers ont introduit dans le culte indien leur panthéon d’Esprits, les Orichas, et l'âme de nègres décédés ou mythiques. Dans cet épisode le culte pénétré reste essentiellement indien.


On peut donc en déduire que le Candomblé Cabocle n'est pas un mariage d'amour entre deux cultes mais qu'il y a toujours un des deux partenaires qui pénètre l'autre. Mais contrairement au syncrétisme avec le christianisme, cette fois, c'est un choix des deux cultes de fusionner, ou du moins de cohabiter.

Naturellement, les esprits qui se manifestaient étaient à la fois ceux des Indiens et ceux des Noirs. Ils le faisaient à diverses fins : médico-magique, magico-religieuses, etc... Mais dans les cérémonies les dieux africains sont invoqués en langue africaine alors que les cabocles (indigènes indiens) le sont en portugais. Et à l’intérieur des temples il y a souvent une séparation entre les « territoires » des esprits indiens « pégi » et ceux des dieux africains. Certains jours seront consacrés aux dieux africains et d’autres aux esprits cabocles. C'est donc un mariage où on ne mélange pas tant que ça...

Pourtant certaines pratiques d'un des cultes vont se communiquer à l'autre. Dans le Catimbó la transe est limitée au seul prêtre alors que dans le Candomblé chaque adepte peut entrer en transe. La transe du Catimbó est obtenue par l’absorption de substances hallucinogènes (Jurema en particulier). Dans le Candomblé Cabocle tous les adeptes prennent des substances hallucinogènes et tous les adeptes peuvent communiquer avec les esprits, même quand ce sont des divinités indiennes qui sont invoquées.

Du Candomblé primitif, il reste cependant une souche originelle qui reste fidèle à ses racines et qui est encore aujourd'hui la meilleure lignée de terreiros à Bahia et dans d'autres Etats.


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