Le commissaire Martin Lemaire

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Pour Martin Lemaire, commissaire de La Baule-les-Pins, identifier ce cadavre, prévenir la famille, ne devrait être qu'un travail de routine. Or, il n'en sera rien, car le visage rondouillard et paisible du vieil homme recèle un étonnant secret. Martin Lemaire penche ses cheveux en brosse et sa moustache rousse sur le cadavre. En face de lui, le médecin déjà se relève :
— Il n'y a plus rien à faire, dit-il.

Identifier le mort

Dans la fourgonnette de la police, le jeune chauffard pâle et qui tremble de tous ses membres, se mord les lèvres, prêt à tourner de l'œil.


Le commissaire Lemaire, qui vient de fouiller les poches du malheureux et n'y a trouvé que quelque menue monnaie, remarque, dépité :
— Il n'y a aucun papier. Est-ce que quelqu'un le connaît ? Un petit bonhomme lève le doigt comme un écolier timide.
— C'est le vieux Martens ! dit-il, il est gardien de l'école où va mon fils.
— C'est tout ce que vous savez ?
— Oui, c'est tout.

Le directeur d'école

Quelques instants plus tard, Martin Lemaire entre dans le bureau du directeur de l'école Saint-Arnolphe et lui demande :
— Reconnaissez-vous cette veste, Monsieur ?

Le directeur, jaune et maigre, fronce les sourcils :
— On dirait celle de Paul Martens !
— Il est gardien de cette école ?
— Oui, depuis quelques années.
— Vous pouvez me le décrire ?
— C'est un homme de taille moyenne, la soixantaine passée, au visage rond, l'air assez sévère. Il n'a plus beaucoup de cheveux. Je ne sais quoi vous dire d'autre, sinon qu'il porte souvent un nœud papillon. Il lui est arrivé quelque chose ?
— Il est mort, renversé par un motocycliste. Vous connaissez sa famille ?
— Non, je crois qu'il est seul au monde. Mais je peux vous donner son adresse. Je pense que madame Lesueure, la boulangère, le connaît mieux ; il a été son chauffeur-livreur pendant des années.


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