Pour le védanta, l'univers concret, manifesté, est irréel, illusoire (Maya). L'unique réalité, c'est
Brahman, la Cause absolue, non causée. Dans la méditation selon le védanta, l'adepte est incité à
détacher sa conscience du corps et du monde manifesté pour en réaliser le caractère illusoire, puis, devenu indifférent aux noms (nama) et aux formes (rupa), il se perdra dans l'Absolu comme l'écume dans l'océan. Le corps est un obstacle. Il doit être oublié, nié presque. Faisant partie du monde phénoménal il est, lui aussi, irréel.
Le corps laissé à l'abandon
Les thèmes de méditation correspondent, évidemment, à cette vision du monde. Cela éclaire le dédain ostentatoire des
védantins pour leur corps, et leur santé est souvent délabrée. Souvent aussi ils meurent très jeunes, tels
Kamana Maharshi (cancer),
Rama Ramakrishna (cancer),
Vivekananda (diabète). Il ne faut pas les confondre avec les yogis, notamment tantriques, pour qui le corps est sacré, divin.