La belle anglaise

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Une jeune anglaise, allant dans un bois à un rendez-vous amoureux, trouva un esprit ou démon sous la forme de l'amant qu'elle cherchait, et lui abandonna ses plus chères faveurs. A son retour, elle se sentit attaquée d'une maladie cruelle, et en accusa son ami, qui se justifia en prouvant un alibi. On soupçonna quelque diablerie, et ces soupçons se confirmèrent lorsqu'on vit au bout de quelques jours, la pauvre fille mourir tout corrompue, et devenir si pesante que huit hommes purent à peine la mettre en terre.


Une autre jeune fille, grosse du fait du diable, accoucha d'un monstre, le plus vilain qu'on eût jamais vu.

Un cauchemar ou un incube ?

Toutes ces histoires sont bien hideuses ; mais l'imagination des théologiens peut-elle s'arrêter ?

On ne savait pas encore au XVe siècle ce que c'était que le cauchemar. On en fit un monstre ; c'était un moyen prompt de résoudre la difficulté. Les uns soutinrent que le cauchemar était un spectre qui pressait le ventre des gens endormis pour les étouffer ; les autres prétendirent que c'était un incube qui étranglait les dormeurs en exerçant sur eux sa lubricité. Delrio, qui appelle le cauchemar incubus morbus, dit que c'est un démon dépuceleur.

Chez les anciens toute fille qui perdait ses gants accusait un dieu de sa faiblesse ; dans le christianisme les dieux vieillis furent remplacés par les démons et les fantômes.


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