La première liste des histoires épiques d'Irlande est le plus ancien document où nous rencontrons le nom de Partholon. Les mythes irlandais racontent l'histoire de différentes vagues d'envahisseurs. Les documents irlandais les plus anciens placent au début de l'histoire mythique de leur pays une race d'immigrants à laquelle ils donnent le nom de « famille de Partholon ».
On peut y lire le titre : « Émigration de Partholon ». La rédaction de cette liste parait dater des environs de l'an 700 après Jésus-Christ. Ensuite, le texte le plus ancien que nous ayons sur Partholon est un passage de l'Histoire des Bretons de Nennius, qui semble avoir été écrit au plus tard au dixième siècle. Nous pouvons y lire ceci :
Les Scots venant d'Espagne arrivèrent en Irlande. Le premier fut Partholon, qui amenait avec lui mille compagnons, tant hommes que femmes. Leur nombre, s'accroissant, atteignit quatre mille hommes ; puis une maladie épidémique les attaqua, et ils moururent en une semaine, en sorte qu'il n'en resta pas un.
Ce court sommaire renferme cependant une inexactitude. En effet, un des compagnons de Partholon échappa au désastre final et c'est son témoignage qui conserva la mémoire des événements mythiques qui forment l'histoire de cette légendaire et primitive colonisation de l'Irlande.
On peut y lire le titre : « Émigration de Partholon ». La rédaction de cette liste parait dater des environs de l'an 700 après Jésus-Christ. Ensuite, le texte le plus ancien que nous ayons sur Partholon est un passage de l'Histoire des Bretons de Nennius, qui semble avoir été écrit au plus tard au dixième siècle. Nous pouvons y lire ceci :
Les Scots venant d'Espagne arrivèrent en Irlande. Le premier fut Partholon, qui amenait avec lui mille compagnons, tant hommes que femmes. Leur nombre, s'accroissant, atteignit quatre mille hommes ; puis une maladie épidémique les attaqua, et ils moururent en une semaine, en sorte qu'il n'en resta pas un.
Ce court sommaire renferme cependant une inexactitude. En effet, un des compagnons de Partholon échappa au désastre final et c'est son témoignage qui conserva la mémoire des événements mythiques qui forment l'histoire de cette légendaire et primitive colonisation de l'Irlande.
La doctrine celtique sur l'origine de l'homme
Un fait curieux, qui résulte du texte de Nennius, est que, dès le dixième siècle, l'évhémérisme irlandais avait changé le caractère de la mythologie celtique. La doctrine celtique est que les hommes ont pour premier ancêtre le dieu de la mort. Ce dieu habite une région lointaine au delà de l'Océan ; il a pour demeure ces « îles extrêmes » d'où, suivant l'enseignement druidique, une partie des habitants de la Gaule était arrivée directement.
La notion de cette région mythique, où l'ancêtre des hommes règne sur les morts, appartient en commun à la mythologie grecque et à la mythologie celtique. Chez Hésiode, les héros qui ont péri dans la guerre de Thèbes et dans celle de Troie ont trouvé une seconde existence « aux extrémités de la terre, loin des immortels. Kronos règne sur eux. Ils vivent, l'esprit libre de souci, dans les îles des Tout-Puissants et des Bienheureux, près de l'Océan aux gouffres profonds. »
Or, Kronos, sous le sceptre duquel ces guerriers défunts trouvent les joies d'une vie meilleure que la première, est l'ancêtre primitif auquel ces illustres héros et la race grecque tout entière font remonter leur origine. Kronos est père de Zeus, et Zeus, surnommé le père, Zeus, maître de tous les dieux, amoureusement uni à Pandore, a engendré le belliqueux Graicos, d'où la race grecque est descendue. Il y a donc une grande analogie entre la mythologie grecque et la mythologie celtique.
La notion de cette région mythique, où l'ancêtre des hommes règne sur les morts, appartient en commun à la mythologie grecque et à la mythologie celtique. Chez Hésiode, les héros qui ont péri dans la guerre de Thèbes et dans celle de Troie ont trouvé une seconde existence « aux extrémités de la terre, loin des immortels. Kronos règne sur eux. Ils vivent, l'esprit libre de souci, dans les îles des Tout-Puissants et des Bienheureux, près de l'Océan aux gouffres profonds. »
Or, Kronos, sous le sceptre duquel ces guerriers défunts trouvent les joies d'une vie meilleure que la première, est l'ancêtre primitif auquel ces illustres héros et la race grecque tout entière font remonter leur origine. Kronos est père de Zeus, et Zeus, surnommé le père, Zeus, maître de tous les dieux, amoureusement uni à Pandore, a engendré le belliqueux Graicos, d'où la race grecque est descendue. Il y a donc une grande analogie entre la mythologie grecque et la mythologie celtique.
Tir na nÓg, la terre des ancêtres
Dans les croyances celtiques, les morts vont habiter au delà de l'océan, au sud-ouest, là où le soleil se couche pendant la plus grande partie de l'année, une région merveilleuse dont les joies et les séductions surpassent de beaucoup celles de ce monde-ci.
C'est de ce pays mystérieux que les hommes sont originaires. On l'appelle en irlandais tire beo, « terres des vivants », ou tir n-aill, « l'autre terre », ou encore mag mâr, la « grande plaine » et aussi mag meld, la « plaine agréable ». Mais le nom que l'on rencontre le plus souvent est Tir na nÓg : la « terre de l'éternel ».
A ces noms païen auxquels rien ne correspondait dans les croyances chrétiennes, l'évhémérisme des annalistes chrétiens de l'Irlande substitua le nom latin de la péninsule ibérique, Hispania. Dès le dixième siècle, période pendant laquelle écrivait Nennius, ce nom, étranger à la langue géographique de l'Irlande primitive, avait pénétré dans la légende de Partholon ; et c'était alors d'Espagne, et non du pays des morts, qu'on faisait arriver avec ses compagnons ce chef mythique des premiers habitants de l'île.
C'est de ce pays mystérieux que les hommes sont originaires. On l'appelle en irlandais tire beo, « terres des vivants », ou tir n-aill, « l'autre terre », ou encore mag mâr, la « grande plaine » et aussi mag meld, la « plaine agréable ». Mais le nom que l'on rencontre le plus souvent est Tir na nÓg : la « terre de l'éternel ».
A ces noms païen auxquels rien ne correspondait dans les croyances chrétiennes, l'évhémérisme des annalistes chrétiens de l'Irlande substitua le nom latin de la péninsule ibérique, Hispania. Dès le dixième siècle, période pendant laquelle écrivait Nennius, ce nom, étranger à la langue géographique de l'Irlande primitive, avait pénétré dans la légende de Partholon ; et c'était alors d'Espagne, et non du pays des morts, qu'on faisait arriver avec ses compagnons ce chef mythique des premiers habitants de l'île.
La création du monde dans la mythologie celtique
Dans les sources irlandaises, la légende de Partholon est beaucoup plus développée que chez Nennius. La doctrine celtique sur le commencement du monde, telle qu'elle nous est parvenue dans les récits irlandais, ne contient aucun enseignement sur l'origine de la matière mais elle nous représente la terre prenant sa forme actuelle peu à peu et sous les yeux des diverses races humaines qui s'y sont succédé.
Ainsi, quand arriva Partholon, il n'y avait en Irlande que trois lacs, que neuf rivières et qu'une seule plaine. Aux trois lacs, dont nous trouvons les noms dans un poème d'Eochaid ua Flainn, mort en 984, sept autres s'ajoutèrent du vivant de Partholon ; Eochaid nous apprend aussi leurs noms. Une légende nous raconte l'origine d'un de ces lacs. Partholon avait trois fils, dont l'un s'appelait Rudraige. Rudraige mourut ; en creusant sa fosse, on fit jaillir une source ; cette source était si abondante qu'il en résulta un lac, et on appela ce lac Loch Rudraige (Lake Rury).
Du temps de Partholon, le nombre des plaines s'élève de un à quatre. L'unique plaine qui existait en Irlande s'appelait Sen Mag, « la vieille plaine ». Quand Partholon et ses compagnons arrivèrent en Irlande, il n'y avait dans cette plaine « ni racine ni rameau d'arbre ». A cette plaine unique, les enfants de Partholon en ajoutèrent trois autres, par des défrichements, dit la légende sous la forme évhémériste qui nous est parvenue ; mais le texte primitif parlait certainement de la formation de ces plaines comme d'un phénomène spontané ou miraculeux.
Ainsi, quand arriva Partholon, il n'y avait en Irlande que trois lacs, que neuf rivières et qu'une seule plaine. Aux trois lacs, dont nous trouvons les noms dans un poème d'Eochaid ua Flainn, mort en 984, sept autres s'ajoutèrent du vivant de Partholon ; Eochaid nous apprend aussi leurs noms. Une légende nous raconte l'origine d'un de ces lacs. Partholon avait trois fils, dont l'un s'appelait Rudraige. Rudraige mourut ; en creusant sa fosse, on fit jaillir une source ; cette source était si abondante qu'il en résulta un lac, et on appela ce lac Loch Rudraige (Lake Rury).
Du temps de Partholon, le nombre des plaines s'élève de un à quatre. L'unique plaine qui existait en Irlande s'appelait Sen Mag, « la vieille plaine ». Quand Partholon et ses compagnons arrivèrent en Irlande, il n'y avait dans cette plaine « ni racine ni rameau d'arbre ». A cette plaine unique, les enfants de Partholon en ajoutèrent trois autres, par des défrichements, dit la légende sous la forme évhémériste qui nous est parvenue ; mais le texte primitif parlait certainement de la formation de ces plaines comme d'un phénomène spontané ou miraculeux.
Lutte de la race de Partholon contre les Fomoires
Illustration tirée du film Braveheart
La race de Partholon ne pouvait se passer de guerre étrangère et de guerre civile. Elle eut la guerre étrangère contre les Fomoires (ou Fomoré) auxquels elle livra la bataille de Mag Itha.
Nous n'avons pas de raison pour croire que cette guerre soit une addition à la légende primitive. Cependant il n'est pas question de la bataille de Mag Itha dans le plus ancien catalogue de la littérature épique irlandaise. La plus ancienne mention qui y fait allusion appartient à la deuxième liste des morceaux qui composaient cette littérature, et cette deuxième liste a été écrite dans la seconde moitié du dixième siècle.
La bataille de Mag Itha fut livrée entre Partholon et un guerrier qui s'appelait Cichol Gri-cen-chos. Cen-chos veut dire « sans pieds ». Cichol était donc semblable à Vritra, dieu du mal, qui n'a ni pieds ni mains dans la mythologie védique. On pourrait penser que la légende voulait nous faire comprendre que Cichol n'avait pas de chaussures ; ce serait tout à fait plausible si ce n'est qu'elle nous dit aussi que des hommes qui n'avaient qu'une main et qu'une jambe prirent part au combat parmi les adversaires de Partholon. C'était donc bel et bien qu'il n'avait pas de pieds ! Ces hordes de guerriers nous rappellent l'Aja Ekapad, ou le Non-né au pied unique, et le Vyamsa ou démon sans épaule de la mythologie védique. Ils nous rappellent également les nasnas et les shiqq qui sont des djinns dans la mythologie musulmane.
Cichol, chef des adversaires de Partholon, était de la race des Fomôré, c'est-à-dire des dieux de la mort, du mal et de la nuit, plus tard vaincus par les Tùatha de Danann ou dieux du jour, du bien et de la vie.
La légende de Partholon a été reprise dans des romans d'Eroïc Fantasy comme le montre ce site.
La taille des Fomòré était gigantesque : « c'étaient des démons », dit un auteur du XII° siècle. Ces ennemis de Partholon étaient arrivés en Irlande, rapporte un écrivain irlandais du XVII° siècle, deux cents ans avant Partholon dans six navires qui contenaient chacun cinquante hommes et cinquante femmes. Ils vivaient de pèche et de chasse.
Partholon remporta sur eux la victoire et délivra l'Irlande de l'ennemi étranger.
Nous n'avons pas de raison pour croire que cette guerre soit une addition à la légende primitive. Cependant il n'est pas question de la bataille de Mag Itha dans le plus ancien catalogue de la littérature épique irlandaise. La plus ancienne mention qui y fait allusion appartient à la deuxième liste des morceaux qui composaient cette littérature, et cette deuxième liste a été écrite dans la seconde moitié du dixième siècle.
La bataille de Mag Itha fut livrée entre Partholon et un guerrier qui s'appelait Cichol Gri-cen-chos. Cen-chos veut dire « sans pieds ». Cichol était donc semblable à Vritra, dieu du mal, qui n'a ni pieds ni mains dans la mythologie védique. On pourrait penser que la légende voulait nous faire comprendre que Cichol n'avait pas de chaussures ; ce serait tout à fait plausible si ce n'est qu'elle nous dit aussi que des hommes qui n'avaient qu'une main et qu'une jambe prirent part au combat parmi les adversaires de Partholon. C'était donc bel et bien qu'il n'avait pas de pieds ! Ces hordes de guerriers nous rappellent l'Aja Ekapad, ou le Non-né au pied unique, et le Vyamsa ou démon sans épaule de la mythologie védique. Ils nous rappellent également les nasnas et les shiqq qui sont des djinns dans la mythologie musulmane.
Cichol, chef des adversaires de Partholon, était de la race des Fomôré, c'est-à-dire des dieux de la mort, du mal et de la nuit, plus tard vaincus par les Tùatha de Danann ou dieux du jour, du bien et de la vie.
La taille des Fomòré était gigantesque : « c'étaient des démons », dit un auteur du XII° siècle. Ces ennemis de Partholon étaient arrivés en Irlande, rapporte un écrivain irlandais du XVII° siècle, deux cents ans avant Partholon dans six navires qui contenaient chacun cinquante hommes et cinquante femmes. Ils vivaient de pèche et de chasse.
Partholon remporta sur eux la victoire et délivra l'Irlande de l'ennemi étranger.
La première jalousie, le premier duel
Une légende moderne raconte un des ennuis qu'eut cet heureux guerrier. Il surprit un jour sa femme en conversation criminelle avec un jeune homme. Il adressa à l'épouse infidèle une admonestation sévère. Elle lui répondit que c'était lui qui avait tort, et elle lui cita un quatrain dont voici la traduction :
Miel près d'une femme, lait près d'un enfant;
Repas près d'un héros, viande près d'un chat;
Ouvrier à la maison à coté d'outils,
Homme et femme seuls ensemble, il y a grand danger.
Partholon, en colère, cessa de se posséder : il saisit le chien favori de sa femme et le lança sur le sol avec tant de violence que le pauvre animal périt broyé. Ce fut le premier acte de jalousie dont l'Irlande ait été le théâtre. Partholon mourut quelques temps après. Alors l'Irlande fut pour la première fois le théâtre d'un duel.
Deux des fils de Partholon ne s'accordèrent pas ; Ils s'appelaient l'un Fer, l'autre Fergnia. Ils avaient deux sœurs, lain et Ain. Fer épousa Ain, Fergnia prit pour femme Iain. A cette époque, en Irlande, le mariage entre frère et sœur était autorisé, comme dans le Valais Suisse. Tout mariage était un marché ; les femmes se vendaient et, lors de leur premier mariage, le prix de cette vente appartenait au père en totalité, si celui-ci vivait encore. Quand le père était mort, une moitié du prix de vente de la femme appartenait au membre de la famille qui avait hérité de l'autorité paternelle, l'autre moitié revenait à la femme elle-même.
Les deux frères Fer et Fergnìa agitèrent entre eux la question de savoir qui d'entre eux exercerait le droit de chef de famille et percevrait la moitié du prix de vente de leurs sœurs. Ne pouvant s'entendre, ils eurent recours aux armes. Voilà ce que nous lisons dans la glose du traité de droit connu sous le nom de Senchus Môr. Suivant ce traité, quand on veut saisir une propriété féminine, il doit y avoir un intervalle de deux jours entre la signification préalable et l'acte de la saisie. Le délai est le même, dit ce texte juridique, quand les objets qu'il est question de saisir sont des armes qui doivent servir à un combat d'où doit résulter la solution d'un procès ; et l'identité du délai résulte de ce que le premier duel judiciaire qui ait eu lieu en Irlande s'est livré à propos du droit des femmes.
La glose cite à ce sujet des vers dont voici la traduction :
Les deux fils de Partholon, sans doute,
C'est eux qui livrèrent la bataille ;
Fer et Fergnia le très brave
Sont les noms des deux frères.
Voici la traduction d'un autre quatrain :
Fer et Fergnia furent les guerriers,
Voilà ce que racontent les anciens ;
Ain et Iain, qui mirent en mouvement l'armée,
Étaient deux filles principales de Partholon.
Miel près d'une femme, lait près d'un enfant;
Repas près d'un héros, viande près d'un chat;
Ouvrier à la maison à coté d'outils,
Homme et femme seuls ensemble, il y a grand danger.
Partholon, en colère, cessa de se posséder : il saisit le chien favori de sa femme et le lança sur le sol avec tant de violence que le pauvre animal périt broyé. Ce fut le premier acte de jalousie dont l'Irlande ait été le théâtre. Partholon mourut quelques temps après. Alors l'Irlande fut pour la première fois le théâtre d'un duel.
Deux des fils de Partholon ne s'accordèrent pas ; Ils s'appelaient l'un Fer, l'autre Fergnia. Ils avaient deux sœurs, lain et Ain. Fer épousa Ain, Fergnia prit pour femme Iain. A cette époque, en Irlande, le mariage entre frère et sœur était autorisé, comme dans le Valais Suisse. Tout mariage était un marché ; les femmes se vendaient et, lors de leur premier mariage, le prix de cette vente appartenait au père en totalité, si celui-ci vivait encore. Quand le père était mort, une moitié du prix de vente de la femme appartenait au membre de la famille qui avait hérité de l'autorité paternelle, l'autre moitié revenait à la femme elle-même.
Les deux frères Fer et Fergnìa agitèrent entre eux la question de savoir qui d'entre eux exercerait le droit de chef de famille et percevrait la moitié du prix de vente de leurs sœurs. Ne pouvant s'entendre, ils eurent recours aux armes. Voilà ce que nous lisons dans la glose du traité de droit connu sous le nom de Senchus Môr. Suivant ce traité, quand on veut saisir une propriété féminine, il doit y avoir un intervalle de deux jours entre la signification préalable et l'acte de la saisie. Le délai est le même, dit ce texte juridique, quand les objets qu'il est question de saisir sont des armes qui doivent servir à un combat d'où doit résulter la solution d'un procès ; et l'identité du délai résulte de ce que le premier duel judiciaire qui ait eu lieu en Irlande s'est livré à propos du droit des femmes.
La glose cite à ce sujet des vers dont voici la traduction :
Les deux fils de Partholon, sans doute,
C'est eux qui livrèrent la bataille ;
Fer et Fergnia le très brave
Sont les noms des deux frères.
Voici la traduction d'un autre quatrain :
Fer et Fergnia furent les guerriers,
Voilà ce que racontent les anciens ;
Ain et Iain, qui mirent en mouvement l'armée,
Étaient deux filles principales de Partholon.
Fin de la race de Partholon
L'histoire de la race de Partholon se termine par un événement redoutable : en une semaine, les descendants de Partholon, alors en nombre de cinq mille, mille hommes et quatre mille femmes, moururent d'une maladie épidémique qui commença un lundi et se termina le dimanche suivant. De tant de personnes, un seul homme restait en vie.
Le lieu où la mort frappa ces malheureux fut la plaine de Senmag, la seule qu'ils eussent trouvée à leur arrivée en Irlande. Suivant le Glossaire de Cormac, ils avaient eu la sage prévoyance de se réunir dans cette plaine afin que les morts fussent, au fur et à mesure de leur décès, plus facilement enterrés par les survivants.
La fin terrible de la race de Partholon fut, dit-on, causée par la vengeance divine. Si Partholon avait quitté sa patrie pour habiter l'Irlande, ce n'était pas volontairement : c'était en exécution d'une sentence qui l'avait condamné à l'exil, et cette sentence était juste ; Partholon était coupable d'un double parricide : il avait tué son père et sa mère.
Son bannissement ne fut pas une peine suffisante pour expier son crime. Pour satisfaire la vengeance divine, il fallut la destruction de sa race entière. Ainsi, dans la légende homérique, les enfants de Niobé périssent jusqu'au dernier sous les traits que leur lancent Apollon et Artémis irrités parce que Niobé a insulté Latone. Chez Hésiode, la race d'argent, identique à celle de Partholon, est détruite par la colère de Zeus.
Le lieu où la mort frappa ces malheureux fut la plaine de Senmag, la seule qu'ils eussent trouvée à leur arrivée en Irlande. Suivant le Glossaire de Cormac, ils avaient eu la sage prévoyance de se réunir dans cette plaine afin que les morts fussent, au fur et à mesure de leur décès, plus facilement enterrés par les survivants.
La fin terrible de la race de Partholon fut, dit-on, causée par la vengeance divine. Si Partholon avait quitté sa patrie pour habiter l'Irlande, ce n'était pas volontairement : c'était en exécution d'une sentence qui l'avait condamné à l'exil, et cette sentence était juste ; Partholon était coupable d'un double parricide : il avait tué son père et sa mère.
Son bannissement ne fut pas une peine suffisante pour expier son crime. Pour satisfaire la vengeance divine, il fallut la destruction de sa race entière. Ainsi, dans la légende homérique, les enfants de Niobé périssent jusqu'au dernier sous les traits que leur lancent Apollon et Artémis irrités parce que Niobé a insulté Latone. Chez Hésiode, la race d'argent, identique à celle de Partholon, est détruite par la colère de Zeus.